Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mis en garde contre une cyberattaque à l'échelle mondiale, qu'ils imputent à des pirates informatiques soutenus par la Russie. Parmi les cibles figurent les gouvernements et les fournisseurs d'accès à Internet.
C'est une alerte conjointe des plus rares. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont dénoncé, lundi 16 avril, une "cyberactivité malveillante" de la part de l'État russe, visant les administrations et les infrastructures.
"Les cibles de cette cyberactivité malveillante sont principalement les gouvernements et les organisations du secteur privé, les fournisseurs d'infrastructures cruciales et les fournisseurs d'accès à Internet", ont annoncé dans un communiqué conjoint le National Cyber Security Center britannique et, côté américain, le FBI et le Département de la sécurité intérieure.
"L'état actuel des réseaux américain et britannique, associé à une campagne du gouvernement russe pour exploiter ces réseaux, menace notre sécurité et notre santé économique", affirme le communiqué.
Celui-ci met en garde aussi bien les fournisseurs d'accès que les utilisateurs, et cite des organisations du recherche sur la cybersécurité ainsi que d'autres gouvernements à l'appui de ces informations, sans toutefois donner de détails sur la date ou l'ampleur de ces actions malveillantes.
Un climat sous haute tension
Il y a deux mois, les deux pays avaient déjà accusé la Russie d'avoir mené en 2017 la cyberattaque utilisant le "rançonlogiciel" NotPetya, qui a paralysé certaines infrastructures ukrainiennes avant d'endommager des ordinateurs à travers le monde entier.
Le Kremlin n'a pas réagi à ces allégations, mais l'ambassade de Russie à Londres les qualifie dans un communiqué d'"exemple frappant de la politique dangereuse, provocatrice et infondée" des puissances occidentales à l'égard de Moscou.
La publication de ce communiqué survient dans un climat tendu entre ces deux pays et la Russie. Washington et Londres ont procédé à des frappes contre le régime syrien, allié de Moscou, et Londres accuse Moscou d'avoir empoisonné sur son territoire début mars un ex-espion russe, Sergueï Skripal, et sa fille.
Avec AFP et Reuters