"Si la ligne rouge a été franchie à Douma, elle donnera lieu à une riposte", a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement français, à propos de l'attaque présumée chimique du régime syrien dans la Ghouta orientale.
La France et les États-Unis continuent de faire monter la pression concernant d’éventuelles représailles à l’utilisation présumée d’armes chimiques par le régime syrien dans la Ghouta orientale. Après un face-à-face tendu avec la Russie, lundi 9 avril au Conseil de sécurité de l’ONU, le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a insisté mardi 10 avril : "si la ligne rouge a été franchie, elle donnera lieu à une riposte".
Un nouvel entretien téléphonique s'est tenu dans la nuit entre les deux chefs d'État, qui mènent l’offensive diplomatique contre Damas et ses alliés russe et iranien. "Le président de la République et le président des États-Unis ont échangé des informations qui confirment a priori l'utilisation d'armes chimiques", a indiqué Benjamin Griveaux à l'antenne d'Europe 1, précisant que les deux présidents "ont donné instruction à leurs équipes" respectives "de poursuivre les investigations". Ils ont convenu de "reparler dans les 48 heures".
Les Occidentaux ont largement mis en cause le régime de Bachar al-Assad pour l'attaque du 7 avril à Douma dans la région de la Ghouta orientale que Damas est en passe de reconquérir intégralement. Les bombardements ont fait, selon les secouristes syriens des Casques Blancs et l'ONG médicale Syrian American Medical Society, plus de 40 morts dont plusieurs par suffocation.
Interrogé sur la question du maintien ou non de la visite d'Emmanuel Macron fin mai en Russie, au vu des développements de la crise syrienne, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu'"à ce stade il n'y a pas de remise en cause de cette visite officielle".
Avec AFP