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"Trump a vaincu Assad... sur Twitter"

Dans la presse, ce lundi 9 avril, les législatives en Hongrie, remportées par le Fidesz de Viktor Orban, qui rempile pour un troisième mandat. Les réactions à l’attaque de ce week-end contre Douma, en Syrie. Le témoignage d’un aspirant terroriste. Et le rouge aux joues du prince Charles.

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Dans la presse, ce matin, les résultats des législatives en Hongrie, remportées par le Fidesz, le parti souverainiste au pouvoir. Viktor Orban décroche donc un troisième mandat consécutif.

Le premier ministre hongrois fait la une de Blikk, le journal le plus vendu en Hongrie, qui rapporte que Viktor Orban a réagi à l’annonce des résultats en remerciant les électeurs d’avoir «prié pour lui» . Orban triomphant fait aussi la une du site du quotidien Magyar Nemzet, le journal de référence de la droite conservatrice, qui cite cette autre déclaration du chef du gouvernement, hier soir: «C’est une victoire historique qui nous offre la possibilité de continuer à nous défendre et de défendre la Hongrie» .

Une victoire perçue en revanche comme une mauvaise nouvelle, par une partie de la presse européenne. The Guardian, au Royaume-Uni, présente la réélection de Viktor Orban, ce «dirigeant anti-immigration», comme un «défi majeur pour l’Union européenne». «Bruxelles va devoir continuer à être confrontée à un pays, au cœur du continent européen, qui ne cesse de s’exonérer des valeurs libérales de l’UE, tout en continuant d’encaisser ses chèques», critique le journal, tandis que Le Figaro, en France, évoque à la fois «l’autoritarisme croissant de l’équipe Orban, ses scandales de corruption et sa campagne très manichéenne, exclusivement centrée sur la question des « hordes de migrants » prêts à traverser la frontière» - des propos qui exaspèrent une partie de la population, mais n’ont pas suffi à briser le soutien au Fidesz et à Orban, décrit comme «le leader d’une révolution «national conservatrice» est-européenne». Une «révolution» qui aurait aussi introduit le sexisme dans les programmes éducatifs nationaux et inciterait les femmes à rester au foyer et à faire des enfants, d’après L’Obs.

Il est aussi beaucoup question de l’attaque présumée à l’arme chimique, vendredi, contre Douma, dans la banlieue de Damas, attribuée au régime syrien. Ces bombardements provoquent l’indignation d’une partie de la communauté internationale, notamment aux Etats-Unis, où Donald Trump a promis sur Twitter que Bachar Al-Assad paiera «le prix fort» pour ces bombardements. Une réaction accueillie avec amertume par The Wall Street Journal : « Trump vainc Assad… sur Twitter». «Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui vont mettre un terme à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie», cingle le quotidien américain. «Quels que soient les crimes de guerre odieux commis en Syrie, il n’y a pas de réponse significative à attendre des Etats-Unis», confirme The Atlantic, qui juge que l’attaque de ce week-end, pour aussi tragique qu’elle soit, ne constitue pas un «tournant» en Syrie, mais procède de la logique d’Assad et ses alliés, la Russie et l’Iran, depuis le début de la guerre.

Le président syrien et ses alliés sont parvenus à vaincre le groupe Etat islamique – défait aussi en Irak. Battue sur le terrain, l’organisation n’en a probablement pas fini de faire des émules, notamment en France, où se tient à partir d’aujourd’hui le procès de trois jeunes accusés d’avoir projeté l’attaque d’une base militaire. Le journal Le Monde s’est procuré l’audition de l’un d’entre eux, le récit d’une radicalisation où il est question de dépression, d’isolement, et de consommation effrénée de vidéos djihadistes. «J’étais à l’affût des vidéos, et j’ai alors vu qu’un groupe se distinguait parmi les autres: c’était Daech», raconte le jeune homme. «J’ai vu des vidéos faites par des Français et qui me parlaient à moi, directement. Ils disaient carrément qu’il fallait venir en Syrie car je vivais sur une terre de mécréants, que le djihad était obligatoire et que, si on ne le faisait pas, on était pire que des mécréants, qu’on n’était pas des hommes. J’ai grandi à Marseille et ce genre de discours, qu’on n’est pas des hommes, c’est des piques qui touchent. Leur discours m’a complètement convaincu».

Un homme, faut-il le rappeler, ce ne sont pas que des armes et de la testostérone - c’est aussi un petit cœur qui bat. Ce n’est pas le prince Charles qui me contredira. L’héritier du trône d’Angleterre, actuellement en visite en Australie, a piqué un fard en retrouvant dans la foule venue le saluer, une femme à qui il avait claqué la bise en 1979 - émoi qui n’a pas échappé au Mirror.

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