"Nous pensons qu'il est grand temps d'organiser une rencontre entre l'ambassadeur Alexandre Iakovenko et le ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson", a indiqué, samedi 7 avril, un porte-parole de l’ambassade russe à Londres. Les relations entre le Royaume-Uni et la Russie sont en effet au plus bas, un peu plus d’un mois après l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal en Angleterre, que le gouvernement britannique attribue à Moscou.

C’est l’ambassadeur russe lui-même, Alexandre Iakovenko, qui a envoyé une note personnelle à Boris Johnson pour solliciter un entretien. Contacté par l'AFP, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé que la demande russe avait été reçue et que le ministère "répondra en temps voulu".

"Totalement insatisfaisant"

"Malheureusement, l'état actuel des interactions du Foreign Office avec l'ambassade (russe) est totalement insatisfaisant", a regretté le porte-parole de cette dernière avant d’insister : "Nous espérons que la partie britannique s'engagera de manière constructive et qu'une telle réunion sera organisée prochainement".

L’affaire de l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre, a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et les Occidentaux, qui s'est traduite par la plus importante vague d'expulsions croisées de diplomates de l'Histoire.

Moscou dément catégoriquement avoir empoisonné l'ex-agent double et sa fille, et a accusé les services secrets britanniques et américains d'être à l'origine de cet empoisonnement.

Avec AFP