
Les électeurs du nord du Sri Lanka ont boudé les urnes à l'occasion des premières élections locales organisées depuis la fin de la guerre civile dans le pays. L'Alliance nationale tamoule, alliée des Tigres, remporte la ville de Vavuniya.
REUTERS - Les alliés politiques des Tigres tamouls sont sortis vainqueurs dimanche, dans un ancien bastion séparatiste, des premières élections locales organisées depuis la fin de la guerre civile au Sri Lanka.
La coalition au pouvoir du président Mahinda Rajapaksa est néanmoins arrivée en tête dans une ville voisine et dans la province d’Uva, au terme d’autres scrutins locaux tenus samedi.
Les dernières consultations locales dans les villes de Jaffna et Vavuniya, en lisière de la zone autrefois contrôlée par les séparatistes, avaient été organisées il y a 11 ans.
La défaite des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) a été proclamée en mai dernier au terme de 25 ans de guerre civile.
Le président sri-lankais avait promis de donner à la minorité tamoule la possibilité de s’exprimer rapidement lors d’élections locales et les partis de l’Alliance nationale tamoule en ont profité à Vavuniya en remportant cinq des 11 sièges au conseil municipal.
A Jaffna, le parti présidentiel, l’Alliance pour la liberté du peuple uni (UFPA), a remporté 13 sièges contre huit pour les opposants tamouls. La participation a été de 25% seulement, contre 50% à Vavuniya.
Dans la province d’Uva, au sud, Mahinda Rajapaksa a remporté son septième scrutin d’affilée dans une élection provinciale.
Les analystes et les alliés du pouvoir ont dit que ces scrutins étaient des tests électoraux avant l’organisation éventuelle d’une élection nationale pour assurer au président un nouveau mandat de six ans.
Des électeurs tamouls se sont plaints de l’organisation précoce des scrutins dans le nord, alors que 250.000 tamouls ont fui les combats et que nombre de rebelles sont sous surveillance militaire dans des camps de réfugiés.
Mahinda Rajapaksa a promis de trouver un toit à 80% des réfugiés avant la fin de l’année et de les laisser participer aux élections, pour lesquelles un important dispositif militaire avait été mis en place.