logo

Gaza : des manifestations palestiniennes réprimées dans le sang par les soldats israéliens

Des milliers de Palestiniens ont encore manifesté à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, vendredi. Ils réclament le retour des réfugiés et la fin du blocus. Neuf manifestants ont été tués par les forces israéliennes.

Neuf Palestiniens sont morts, vendredi 6 avril, à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, tués par les forces israéliennes lors d’une manifestation visant à réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de cette enclave palestinienne. En outre, le ministère de la Santé à Gaza fait état de plus de 400 blessés.

Un journaliste palestinien, Yasser Mourtaja, qui travaillait pour l'agence Ain Media, basée à Gaza, et blessé vendredi par des tirs de soldats israéliens, est mort dans la nuit de vendredi à samedi.

"Les autorités israéliennes comprennent parfaitement que si la situation échappe à leur contrôle, si le nombre de morts s’accroît, il est évident que l’attention sera portée sur Israël pour le blâmer" a commenté le professeur de sciences politique Denis Charbit, interrogé sur France 24 depuis Tel Aviv.

Gaza : des manifestations palestiniennes réprimées dans le sang par les soldats israéliens

Le 30 mars, 19 Palestiniens avaient été tués et quelque 1 400 autres blessés, faisant de cette journée la plus sanglante depuis la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas palestinien.

Le 6 avril, il était "difficile de dire si les manifestants palestiniens [étaient] plus nombreux ou moins nombreux que la semaine dernière", estime Antoine Mariotti, correspondant de France 24 en Israël.

En prévision des protestations, de jeunes Palestiniens ont collecté de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé d'énormes ventilateurs avec l'objectif apparent de dissiper la fumée.

Des manifestants ont lancé des pierres sur les soldats israéliens, selon des correspondants de l'AFP sur place. Les militaires ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Jeudi, Israël avait prévenu que les consignes de tir resteraient les mêmes que celles données le 30 mars, malgré les critiques de l'ONU et de l'Union européenne sur l'usage par Israël de balles réelles.

Avec AFP