Le kamikaze qui a attaqué samedi l'ambassade de France à Nouakchott, blessant deux Français, a été identifié. Il s'agit d'un Mauritanien d'une vingtaine d'années, recherché par la police comme "membre de la mouvance jihadiste".
AFP - Le kamikaze qui s'est fait exploser samedi près de l'ambassade de France à Nouakchott a été identifié comme un Mauritanien d'une vingtaine d'années que la police recherchait comme "membre de la mouvance jihadiste", a déclaré à l'AFP un responsable policier.
"C'est un élément que nous recherchions, il était dans le collimateur des services de sécurité. Il a été formellement identifié comme un membre de la mouvance jihadiste" a indiqué cette source, en requérant l'anonymat.
Selon ce responsable policier, le jeune homme, "né en 1987 à Nouakchott", "serait rentré sur le territoire mauritanien il y a seulement dix jours".
La Mauritanie, cible depuis deux ans de diverses attaques de la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi), n'avait jamais été le théâtre d'attentats-suicide.
L'homme s'est tué en actionnant sa ceinture d'explosifs samedi peu avant 19H00 (locales et GMT) près de l'ambassade de France, au passage de deux Français qui faisaient leur jogging et ont été très légèrement touchés, selon une source diplomatique.
Ces deux employés de la sécurité de l'ambassade de France "restent sous le choc. Ils ont subi quelques petits impacts, très légers. Ils resteront ce (samedi) soir sous observation médicale" à l'hôpital, a indiqué dans la soirée un conseiller de l'ambassade, après leur avoir rendu visite.
Une source hospitalière a indiqué à l'AFP que l'un des deux Français avait été soigné "pour une blessure à la poitrine pas très grave".
Une Mauritanienne a également été traitée très brièvement aux urgences, selon une source policière mauritanienne. Elle avait été très légèrement touchée par des éclats d'explosifs alors qu'elle se trouvait à bord d'un véhicule.
Cet attentat intervient un mois et demi après l'assassinat, le 23 juin, d'un Américain à Nouakchott, revendiqué par Aqmi.
L'attentat a également lieu trois jours après l'investiture de l'ex-général putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz dans ses fonctions de président élu de la Mauritanie.
Fin 2007, quatre touristes français avaient été assassinés à Aleg (250 km à l'est de Nouakchott). Trois jeunes Mauritaniens proches d'Aqmi, considérés comme les exécutants de ces assassinats, sont actuellement détenus.