L'incident frontalier entre la France et l'Italie à Bardonecchia, dans les Alpes, est un "incident malheureux" que la France regrette, a déclaré le ministre français Gerald Darmanin, dans un entretien avec le Corriere della Sera publié mercredi.
"Un malentendu" et un "incident malheureux". Le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui supervise les douanes, a présenté les excuses de la France, mercredi 4 avril, dans un entretien au journal italien Corriere della Serra, après l'irruption de douaniers français vendredi à Bardonecchia, dans les Alpes italiennes.
Retrouvez la traduction de l'entretien de @GDarmanin par @Stef_Montefiori paru dans le @Corriere aujourd'hui. Il est sur notre site Internet : https://t.co/ELoMnuyrEl pic.twitter.com/Hmx1xeuXuW
La France en Italie (@FranceenItalie) 4 avril 2018"Il n'a jamais été question d'attenter d'une quelconque façon à (la) souveraineté (de l'Italie). Je regrette que cet incident ait pu être vécu ainsi", déclare le ministre, attendu mi-avril en Italie pour "assurer la poursuite de la coopération transfrontalière" entre les deux pays, interrompue depuis cet incident.
"Un acte grave"
Le directeur des douanes françaises est attendu "dès cette semaine" en Italie pour donner des explications aux autorités de la péninsule, précise Gérald Darmanin dans cet entretien. "Il s'agit d'un incident malheureux, né d'un malentendu entre les douaniers français et les chemins de fer italiens", assure-t-il encore.
L'ONG Rainbow4Africa, qui accueille depuis décembre des migrants en transit vers la France dans un local de la gare de Bardonecchia, s'est plainte de "l'irruption" vendredi soir de douaniers français, qui souhaitaient soumettre un Nigérian à un test urinaire.
Le ministère italien des Affaires étrangères a alors convoqué samedi l'ambassadeur de France à Rome, Christian Masset, et dénoncé "un acte grave", "totalement en dehors du cadre de la collaboration entre États frontaliers".
"Je crois que les douaniers français ont fait leur travail d'une façon rigoureuse, respectueuse du droit et de notre cadre de coopération", a en revanche jugé Gérald Darmanin.
Avec AFP