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Mark Zuckerberg a été invité à venir s'expliquer sur la fuite illégale des données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook devant les parlements britannique et européen. Le groupe se défend et se dit "scandalisé d'avoir été trompé".

Facebook est dans le collimateur des autorités de régulation américaines et britanniques à la suite des révélations d'un lanceur d'alerte sur le siphonnage, il y a quatre ans, des données de 50 millions d'abonnés du réseau social par le cabinet londonien Cambridge Analytica.

La société de Mark Zuckerberg se dit "scandalisée d'avoir été trompée" par l'utilisation des données de ses utilisateurs et affirme "comprendre la gravité du problème".

Devant l'ampleur du scandale, une commission parlementaire britannique a demandé, mardi 20 mars, au patron de Facebook de venir s'expliquer et lui a donné jusqu'au 26 mars pour répondre. 

Mark Zuckerberg a également été invité à s'exprimer devant le Parlement européen, qui va "enquêter pleinement" sur cette "violation inacceptable des droits à la confidentialité des données".

Aux États-Unis, les procureurs de New York et du Massachusetts, imités par le régulateur américain du commerce (FTC), ont lancé une enquête sur ce scandale. 

Des liens avec la campagne de Donald Trump

De part et d'autre de l'Atlantique, parlementaires américains et européens veulent comprendre pourquoi Cambridge Analytica, une société de conseil qui a soutenu la campagne électorale de Donald Trump en 2016, a eu accès aux données de Facebook en 2014 et pourquoi le réseau social n'en a pas informé ses utilisateurs. Ce cabinet est accusé d'avoir récupéré sans leur consentement les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d'influencer le vote des électeurs, afin de peser dans la campagne de l’homme d’affaires américain.

Facebook explique que les données ont été collectées par un universitaire britannique, Aleksandr Kogan, qui a créé une application sur le réseau social, laquelle a été téléchargée par 270 000 personnes, ce qui a permis d'avoir accès à leurs données personnelles mais aussi à celles de leurs "amis".

Facebook estime que Kogan a violé sa politique en transmettant ensuite ces données à Cambridge Analytica. Le groupe a depuis suspendu à la fois Cambridge Analytica et sa maison mère SCL (Strategic Communication Laboratories). Le cabinet de conseils a rejeté toutes les récentes informations parues dans les médias, assurant avoir détruit toutes les données après avoir appris qu'elles ne respectaient pas les règles sur la protection des informations.

Avec AFP et Reuters