Ok les gars, il va peut-être falloir penser à arrêter de mentir dans nos CV.
En février 2018, le spécialiste en ressources humaines Florian Mantione révélait dans son "Livre noir des CV trompeurs" que 65 % des CV en France sont "trompeurs" et que 83 % des candidats trouvent ça tout à fait normal d’arranger ou de falsifier leur CV. Et souvent les recruteurs n’y voient que du feu.
Pourtant la technologie de la blockchain, ou chaîne de blocs en français, pourrait bien couper court à ces pratiques frauduleuses.
La prestigieuse université du MIT à Cambridge a attribué des diplômes numériques à tous ses étudiants qui ont terminé leur cursus en février, rapporte le Wall Street Journal. Le MIT a collaboré avec la start up Learning Machine pour mettre en place ce système via la technologie open source Blockcerts.
En résumé, cela fonctionne ainsi : l’université associe un diplôme à un identifiant unique pour chaque étudiant, et stocke ces données dans la blockchain – un genre de registre sécurisé et infalsifiable en ligne. Les futurs candidats n’ont plus qu’à envoyer leur diplôme numérique aux employeurs qui peuvent vérifier son existence dans la blockchain.
D’après le Wall Street Journal, une start up londonienne nommée Appii développe un système similaire pour authentifier les CV de candidats dans la blockchain au fur et à mesure de l’évolution de leur carrière. Appii travaillerait déjà avec plusieurs universités britanniques parmi lesquelles l’Open University, l’université publique d’enseignement à distance du Royaume-Uni.
Bon, clairement, il va peut-être falloir penser à commencer à arrêter de trafiquer les diplômes sur Paint ou de rallonger la durée de ses expériences en entreprise hein. Même si l’utilisation de la blockchain dans le domaine des ressources humaines n’est pas encore si répandue que ça, les risques eux sont bien réels : en 2015 la Cour de Cassation a validé le licenciement pour faute grave d’un salarié qui avait menti sur son CV et en entretien quatre ans plus tôt…
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