!["Mike Pompeo, un chef de la diplomatie pas si diplomate" "Mike Pompeo, un chef de la diplomatie pas si diplomate"](/data/posts/2022/07/23/1658558950_Mike-Pompeo-un-chef-de-la-diplomatie-pas-si-diplomate.jpg)
Au menu de cette revue de presse française, mercredi 14 mars, les réactions à l’arrivée de Mike Pompeo à la tête du Département d’Etat, les craintes suscitées par la réforme de la SNCF. Un militant mis en cause pour être venu en aide à une famille de migrants. Et l’organisation militaire des fourmis.
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A la une de la presse française, ce matin, les réactions au limogeage du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, remplacé à son poste par Mike Pompeo.
«Trump veut une diplomatie de choc», annoncent les Echos – qui voient dans l’arrivée du patron de la CIA à la tête du Département d’Etat «le signal d’un durcissement de la Maison-Blanche en matière internationale», notamment sur les dossiers iranien et nord-coréen, l’ingérence de la Russie et l’Accord de Paris sur le climat. Bref, comme une mauvaise nouvelle. «Mike Pompeo, un chef de la diplomatie pas si diplomate», estime Libération, qui en veut pour preuve le pedigree du nouveau secrétaire d’Etat - un républicain ultraconservateur qui s’est fait connaître pour des propos islamophobes et des positions «controversées», dont la véritable «bête noire» serait l’Iran, qu’il a qualifié dans le passé de «plus grand sponsor du terrorisme au monde». Mike Pompeo, dont le remplacement à la tête de la CIA par Gina Haspel, la première femme à diriger l’agence de renseignement, suscite lui aussi quelques inquiétudes. Le Monde dit d’elle qu’elle incarne «la mémoire sombre de la CIA», en référence à sa participation au programme des prisons secrètes et de torture adopté après les attentats du 11-Septembre.
En France, il est beaucoup question de la présentation, aujourd’hui, par le gouvernement, des ordonnances pour réformer la SNCF. Libération accuse l’exécutif d’avoir dressé un «tableau très noir», et même «catastrophiste» de la compagnie ferroviaire pour «justifier une réforme sévère». Le journal a comparé sa situation à celle de ses homologues européens – dont la Deutsche Bahn allemande. Un «match» illustré par tout un tas de statistiques, dont l’entreprise française ne sortirait pas forcément perdante, d’après Libération, qui critique la «mauvaise foi» du gouvernement, que «rien de patent» n’obligerait à un «big-bang» – «sinon le dogme libéral» aux «conséquences politiques funestes». «En France, rappelle Libé, le train est un instrument de la République, c’est à dire de la solidarité, de l’égalité, de la cohésion sociale et territoriale». «En sonnant le tocsin avec une cloche fêlée, le gouvernement veut en fait s’y attaquer. Nous risquons un conflit majeur. Grâce à En Marche, nous irons à pied». Dans la même veine, l’Humanité dénonce «l’intox» du gouvernement sur la dette de la SNCF. D’après l’Huma, cette désinformation serait destinée, en réalité, à mettre sur les rails une future privatisation - des accusations dont se défend le député de la République en marche pressenti pour être le rapporteur de la loi sur la réforme de la SNCF. Dans l’Opinion, Jean-Baptiste Djebbari promet que la réforme du gouvernement «doit sauver la SNCF, (et) en aucun cas privatiser l’entreprise».
A noter également, la convocation, aujourd’hui, par la Police de l’air et des frontières, d’un pisteur-secouriste, interpellé pour avoir pris en charge, le week-end dernier, une famille de sans-papiers, à la frontière franco-italienne. D’après le Huffington Post, Benoît Ducos, de Refuges solidaires, une association qui vient en aide aux migrants dans les Hautes-Alpes, aurait fait monter cette famille dans son véhicule pour conduire la mère, sur le point d’accoucher, à l’hôpital. Arrêté à un barrage douanier, il aurait eu, dit-il, beaucoup de mal à convaincre les agents de le laisser passer, et mis un long moment avant d’y parvenir. La mère aurait finalement accouché peu après d’un petit Daniel, à la maternité de Briançon – «in extremis», selon Benoît Ducos, qui assure que cette maman a «frôlé le pire», en mettant en cause l’attitude des autorités françaises. La préfecture des Hautes-Alpes, elle, affirme que la prise en charge de cette femme enceinte et de sa famille a été «irréprochable et immédiate». Benoît Ducos est convoqué pour transport de personnes en situation irrégulière , et risque à ce titre 5 ans de prison. Les associations d’aide aux migrants dénoncent une nouvelle mise en cause pour «délit de solidarité».
On ne se quitte pas là-dessus. Pour terminer, je vous propose de jeter un cil à ce papier du Monde, qui fait état des résultats d’une étude réalisée en Côte d’Ivoire par une équipe allemande - un long travail d’observation de la lutte entre les fourmis et les termites, qui aurait révélé des mœurs quasi militaires et un service de santé des armées très efficaces, chez les fourmis, notamment auprès des blessées au cours des combats avec les termites. «Dès l’arrivée des éclopées, raconte le Monde, certaines de leurs congénères les prennent en charge, les débarrassent des restes de termites ou des saletés restées dans les plaies, qu’elles lèchent ensuite avidement». Le travail de ces infirmières serait une vraie course contre la montre, les fourmis ayant seulement une heure pour agir, avant que les plaies cicatrisent et que l’infection gagne le corps.
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