
Le gouverneur de Floride a signé, vendredi, une loi qui relève l'âge minimum légal pour acheter des armes et autorise certains employés d'établissements scolaires à porter une arme. La NRA a lancé une procédure pour faire annuler le texte.
Près d’un mois après la tuerie du lycée de Parkland, en Floride, où un jeune de 19 ans a abattu 17 personnes, le gouverneur de l'État, le républicain Rick Scott, a signé, vendredi 9 mars, une loi adoptée par les parlementaires de l'État, qui relève l'âge minimum légal pour acheter des armes à feu, impose un délai d'attente de trois jours pour toute vente de fusils et autorise certains employés d'établissements scolaires à être armés.
"La journée d'aujourd'hui est un exemple pour tout le pays, en ce qu'elle montre que le gouvernement peut et doit agir promptement", a dit le gouverneur avant la signature, entouré de rescapés de la fusillade et de membres de leurs familles. Cette législation, a-t-il souligné, est le fruit d'un compromis qui a pris en compte les inquiétudes des partisans d'un contrôle des armes et les défenseurs du port d'arme.
Contestée par la NRA
Cette loi est contestée par la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu, qui a annoncé lancer une procédure juridique fédérale afin de la faire annuler. Selon la NRA, les mesures instaurées violent les droits constitutionnels des Américains.
Les parlementaires de Floride ont toutefois rejeté l'une des principales demandes des lycéens rescapés de la fusillade : l'interdiction des fusils d'assaut semi-automatiques, du type de celui utilisé pour la tuerie de Parkland.
Parmi les mesures qui retiennent le plus l'attention dans la nouvelle loi figure la disposition autorisant le personnel des écoles à être entraîné et armé, afin de pouvoir défendre leur établissement en cas d'attaque de type Parkland.
La loi a été adoptée par les élus de Floride après qu'y soit adjointe une formule qui exempte la majeure partie des enseignants de participer à ce programme, cela pour rallier le soutien des démocrates et de Rick Scott, lequel s'était dit hostile à ce que les professeurs soient armés. Scott a dit n'être toujours pas convaincu par la mesure mais vouloir signer la loi tout de même.
Avec Reuters