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"Fragiles"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 5 mars, les élections en Italie, où les partis antieuropéens l’emportent sur les partis traditionnels. Le «ja» du SPD à Angela Merkel. Le massacre de la Ghouta orientale sous les yeux du monde. Les questions soulevées par l’enfouissement des déchets nucléaires. Et celle du mariage des prêtres.

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Au menu de cette revue de presse française, les élections législatives et sénatoriales, hier, en Italie. La droite et l’extrême-droite arriveraient en tête, selon les premiers résultats.

D’après le Huffington Post, la coalition droite-extrême droite, emmenée par l’inoxydable Silvio Berlusconi, ne décrocherait toutefois pas la majorité absolue, tandis que le mouvement populiste 5 Etoiles deviendrait le premier parti italien. Le parti démocrate de Matteo Renzi, confirmerait, quant à lui, les mauvais résultats anticipés par les sondages. Le site évoque une situation d’«incertitude», qui ouvrirait la voie à «tous les scénarios possibles», notamment un blocage politique, après une campagne dominée par les thèmes de l’immigration, l’insécurité et la faiblesse de la reprise économique. Ce qui ne fait pas de doute, résume le Monde, c’est que les partis antieuropéens sont parvenus à «faire le plein» à l’occasion de ces élections, marquées par un nouveau revers pour les partis traditionnels.

En Allemagne, les sociaux-démocrates ont dit «ja», hier, en faveur d’une grande coalition avec les conservateurs d’Angela Merkel. Après 5 mois de négociations, la chancelière parvient ainsi à décrocher un quatrième mandat, tout en apparaissant désormais fragilisée, «coincée entre ses partenaires du SPD, son opposition interne et les populistes de l’AfD», d’après le Figaro. Le journal évoque une chancelière «au pied d’argile», à laquelle il resterait plus que l’Europe, pour «s’inscrire dans l’Histoire». «Réussir à lui donner un nouvel élan, en tandem avec Emmanuel Macron», espère le Figaro, qui juge toutefois que «la tâche ne sera pas aisée», car la coalition de la chancelière «ne fera pas bloc sur tout, loin de là». «Avec Paris, les intérêts divergent souvent, l’Europe de l’Est veut avoir son mot à dire», prévient le journal – en ajoutant que «la nouvelle donne politique italienne pourrait encore compliquer l’équation». «Une bonne nouvelle pour l’Europe», a, justement, réagi Emmanuel Macron au vote des sociaux-démocrates allemands - une déclaration citée par le Huffington Post, qui précise que «l'exécutif se réjouit de la préservation du moteur franco-allemand "à un moment-clé, à un tournant de l'Union européenne avec le Brexit"», tout en rappelant que «l'équilibre politique» trouvé en Allemagne «demeure fragile».

Extrêmement fragile, elle aussi, la situation des civils dans l’enclave rebelle de la Ghouta, près de Damas, en Syrie, où 34 d’entre eux ont encore été tués, hier, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Sourd à l’indignation exprimée par une partie de la communauté internationale, le président Bachar El Assad a annoncé que l’offensive allait «se poursuivre», après deux semaines de bombardements meurtriers - un massacre aux yeux du monde», dénonce le chercheur Nicolas Appelt dans la Croix. Selon lui, la poursuite des bombardements sur la Ghouta orientale constitue non seulement «un message du régime syrien affichant un sentiment d’impunité», mais relève aussi de l’édification d’une «mémoire de la peur», «construite sur le souvenir (d’une) répression exercée à la face du monde».

La Croix revient également sur la mobilisation, ce week-end, des opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, dans l’est de la France. «Des déchets nucléaires bien encombrants», titre le journal, en rappelant les questions de sécurité qu’ils posent sur un «très long terme» et les difficultés de chiffrer le coût de leur enfouissement profond - les premières évaluations, établies en 2003, variant entre 16 et 55 milliards d’euros. Les opposants au projet expliquent qu’il est impossible de garantir sur des milliers d’années que la radioactivité ne va pas s’échapper, et contaminer, par exemple, les nappes phréatiques – comme ce serait déjà le cas, d’après Greenpeace, dans le centre de stockage de la Manche, dont l’ONG assure qu’il a déjà fuité, et contaminant gravement la nappe phréatique de la Hague, dans le Cotentin. Mais y a-t-il des alternatives? Non, d’après la Croix, qui cite le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, qui a déclaré que cette solution, sans être «entièrement satisfaisante», était «la moins mauvaise».

Sera-t-il la solution à la crise des vocations au sein de l’Eglise? Le mariage des prêtres revient sur le tapis. Le Parisien rapporte que Daniel Duigou, le curé de Saint-Merri, à Paris, publie une lettre ouverte au pape dans laquelle il plaide pour un assouplissement des règles de l’Eglise sur la question. «Le célibat des prêtres n’est pas un dogme mais une discipline», écrit ce prêtre – dont le visage dit peut-être quelque chose aux enfants de la télé française des années 80. Daniel Duigou a d’abord été journaliste de télévision, et a présenté les journaux de la première chaîne puis d’Antenne 2, avant de devenir psychanalyste, puis prêtre en1999. On dit souvent que le journalisme mène à tout – mais là, c’est assez inhabituel.

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