
Un nouveau satellite de la NASA nommé TESS sera envoyé au mois d'avril en orbite terrestre haute. L'engin essaiera de détecter de nouvelles exoplanètes relativement proches de notre système solaire.
TESS est presque prêt pour de nouvelles aventures. Le satellite, développé par la NASA, a été assemblé et testé en Virginie, au Centre Dulles, avant de rejoindre le Centre Spatial Kennedy le 15 février dernier. Durant ce mois de mars, il va subir de nouveaux tests avant de s’envoler dans l’espace à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, très probablement en avril prochain.
Mais quelle est la mission de TESS ? L’acronyme signifie Transiting Exoplanet Survey Satellite. Le rôle de ce petit télescope va être de partir à la chasse aux exoplanètes – planètes orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil – sur les quelque 200 000 étoiles les plus proches de notre système solaire.
Le satellite se concentrera en particulier sur les exoplanètes telluriques situées dans une zone habitable, c’est-à-dire où les conditions sont favorables à l’apparition de vie. Pour ce faire, il utilisera "la méthode de transit" – en opposition à ces méthodes – qui consiste à observer de petites baisses de luminosité provoquées par le passage d’un astre devant son étoile.
TESS + James Webb = l'amour spatial
TESS commencera son boulot deux mois après sa mise en orbite terrestre haute et effectuera le tour de notre planète tous les 13,7 jours. Quand le satellite sera proche de la Terre, il suspendra ses observations pour environ 10 heures pour transmettre ses données à la NASA, notamment grâce à l’aide du James Webb Telescope.
Les plus prometteuses des exoplanètes seront en effet sélectionnées pour être étudiées dans le détail par cet engin, qui succèdera à Hubble en 2019 et bénéficiera en plus d’une sensibilité cent fois supérieure à son prédécesseur. James Webb, qui aura aussi d’autres missions, aura la lourde tâche d’identifier les éléments pouvant caractériser une activité biologique.
The last solar array deployment test for @NASA_TESS has been completed! #TESS is ready for fueling and then launch! @NASAGoddard @OrbitalATK @MIT @MITLL @NASAAmes @TESSatMIT pic.twitter.com/uLYRlcmFuB
— NASA_TESS (@NASA_TESS) 21 février 2018
Notamment grâce à Kepler, la recherche d’exoplanètes a pris une place prépondérante dans le secteur spatial. Depuis 2009, le télescope spatial à 95 millions de pixels scrute la Voie lactée. Il a pour le moment transmis les données d’environ 2 225 exoplanètes confirmées et de plus de 5 000 candidates. Fondamentalement, la différence entre Kepler et TESS est que le premier vise un coin très réduit du ciel (TESS couvrira une aire 400 fois plus importante, selon Scientific American), mais beaucoup plus éloigné.
TESS, notre nouveau petit chasseur d’exoplanètes se concentrera sur une distance d’environ 300 années-lumière de la Terre. Un voisinage relativement proche du système solaire. À l’échelle galactique, évidemment.
I had an awesome opportunity to go inside a NASA clean room to photograph the TESS satellite that is fitted with 4 incredible cameras to search for nearby exoplanets and I heard an interesting lecture from MIT. More content to come later. @TESSatMIT @NASA_TESS #space #satellite pic.twitter.com/l05HLL1Kuz
— TomCross (@_TomCross_) 22 février 2018
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