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JO-2018 : portés par Fourcade, les Bleus ont fait aussi bien qu'à Sotchi

À défaut d'avoir réussi à améliorer la marque de Sotchi, la délégation française présente aux JO de Pyeongchang a réussi à faire aussi bien qu'en 2014. Quinze médailles et un bilan très correct pour ces Bleus, qui pourront remercier Martin Fourcade.

Forcément, trois semaines après avoir annoncé un objectif de 20 médailles aux JO de Pyeongchang 2018, le mouvement olympique français pourra difficilement se gargariser d'avoir simplement égalé son record de 15 breloques établi à Sotchi, il y a quatre ans. Mais au terme d'une quinzaine parfois magique, souvent frustrante, la France a tout simplement réalisé ses meilleurs Jeux olympiques d'hiver, puisqu'elle ramène de Corée du Sud cinq médailles d'or, une première pour les Bleus.

Merci aux Bleus d'avoir si bien représenté la ???????? à @pyeongchang2018 et bravo à @GabriellaPks et @GuillaumeCIZ pour leur rôle de porte-drapeau, ce soir lors de la cérémonie de clôture... #espritbleu pic.twitter.com/WFT4Jm3eij

  France Olympique (@FranceOlympique) 25 février 2018

Difficile d'évoquer le bilan des Bleus sans mettre en avant le biathlon et son chef de file Martin Fourcade. À lui seul, le Catalan pèse pour un cinquième des médailles françaises, et surtout trois titres sur cinq. Sa discipline, elle, a tout simplement ramené un tiers des distinctions françaises (5 sur 15), soit plus encore qu'à Sotchi où le biathlon avait réalisé un 4/15 déjà notable.

Derrière l'intouchable Fourcade, les autres Français ont aussi brillé, notamment avec Anaïs Bescond, qui est devenue en toute discrétion l'athlète française la plus médaillée sur un seul rendez-vous olympique hivernal. La Jurassienne, titrée sur le relais mixte, a également décroché le bronze en relais dames et en poursuite individuelle.

Grosse densité sur le ski

Si le biathlon s'impose comme le moteur de l'olympisme français en hiver, le ski gardera lui aussi le souvenir de JO-2018 globalement réussis. Chez les femmes, rentrées bredouille à l'image d'une Tessa Worley pourtant parmi les favorites en géant, la pilule aura du mal à passer. Les hommes, en revanche, pourront se féliciter d'avoir ramené cinq médailles, soit autant que le biathlon.

Leader d'une équipe très homogène, Alexis Pinturault n'a pas réussi à dominer l'intraitable Autrichien Marcel Hirscher, mais il est tout de même parvenu à décrocher l'argent en combiné puis le bronze en géant. Un combiné qui a fait briller les Bleus, puisque Victor Muffat-Jandet a pris la troisième place.

Le bilan de l'alpin, déjà très correct, aurait même pu être bien meilleur, si quelques centièmes n'avaient privé le jeune Clément Noël d'un podium en slalom, tout comme Blaise Giezendanner, lui-aussi 4e frustré du super-G.

On retiendra également la belle prestation du ski de fond français, qui ramène pour la première fois deux médailles d'une quinzaine d'olympique, avec les bronzes ramenés par le relais et le sprint par équipe. De quoi atténuer la déception de Maurice Manificat, double médaillé après avoir connu une énorme frustration sur un 15 km libre qu'il abordait en favori.

Laffont et Vaultier en or

Du côté des disciplines acrobatiques, quelques Bleus se sont également mis en évidence, même si l'on regrettera amèrement le zéro pointé de l'équipe de France masculine en skicross. Il y a quatre ans, elle avait tout simplement trusté le podium avec un triplé historique. Le ski acrobatique français s'est tout de même rassuré avec la belle médaille d'argent décrochée par Marie Martinod en ski halfpipe, mais surtout grâce à la prestation majuscule de Perrine Laffont, 19 ans et championne olympique sur les bosses.

Même schéma du côté du snow, avec une médaille d'or et une médaille d'argent. Tenant du titre en snowboardcross, l'impressionnant Pierre Vaultier est allé chercher un nouvel or olympique, tandis que la toute jeune Julia Pereira de Sousa, 16 ans, a glané l'argent chez les femmes.

Quatorze médailles, donc, auxquelles s'ajoute celle décrochée par le couple Gabriella Papadakis - Guillaume Cizeron en danse sur glace. Une breloque en argent au goût amer pour le couple français, qui n'a pas pu rivaliser avec ses rivaux canadiens (Tessa Virtue et Scott Moir) suite à un problème de costume lors du programme court. Dommage car tout était réuni pour aller chercher un or qui, sauf cataclysme, leur semble déjà promis pour 2022.

Bravo aux 15 médaillés tricolores ainsi qu'à tous les athlètes qui ont écrit cette belle page du sport FR. Vous êtes l'âme des Jeux et on compte sur vous pour contribuer à #Paris2024 dès 2018 pic.twitter.com/PGPJUju5cI

  Paris 2024 (@Paris2024) 25 février 2018