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Moscou accuse les États-Unis de "réarmer" militairement la Géorgie

Un an après le conflit entre Moscou et Tbilissi pour le contrôle de l'Ossétie du Sud, le chef adjoint de l'État-major russe et le vice-ministre russe des Affaires étrangères accusent les États-Unis de livrer des armes à la Géorgie.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et le chef adjoint de l'État-major russe ont accusé, ce mercredi, les États-Unis de continuer de livrer des armes à la Géorgie. La Russie prévient qu'elle prendra "des mesures" en conséquence, à la veille du premier anniversaire du conflit russo-géorgien pour le contrôle de la république séparatiste géorgienne d'Ossétie du Sud.

"Selon nos informations, les livraisons d'armes des États-Unis se poursuivent. Cela nous préoccupe et nous pousse à prendre des mesures adéquates", a déclaré Grigori Karassine, le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

Des accusations partagées par le chef adjoint de l'État-major russe Anatoli Nogovitsyne. "Nous voyons clairement que la Géorgie se réarme", a déclaré le général Nogovitsyne lors d'une conférence de presse, jugeant que Tbilissi visait des capacités militaires égales voire "supérieures" au niveau d'avant-guerre.

"L'expérience montre que s'ils se réarment, ils le font dans l'objectif d'une agression", a-t-il ajouté.

Appel à l'Otan

M. Karassine a également appelé le nouveau secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, à être plus prudent et à ne pas envoyer "de faux signaux" à Tbilissi.

"Nous espérons que le nouveau chef de l'Otan fera preuve de plus de retenue concernant la situation dans le Caucase et enverra moins de faux signaux à Tbilissi sur le fait que la puissance militaire de l'Alliance sera du côté de la Géorgie", a-t-il déclaré.

"Ce soutien n'est plus absolu comme c'était le cas il y a un an", a-t-il souligné.