
Au menu de cette revue de presse internationale du mercredi 14 février : la recommandation faite par la police à la justice israélienne d’inculper Benjamin Nétanyahou pour corruption, le plaidoyer de Boris Johnson en faveur du Brexit et le "Galentine’s Day".
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On commence cette revue de presse internationale en Israël, où l a police israélienne a recommandé hier à la justice d'inculper pour corruption le Premier ministre, Benjamin Nétanyahou.
La décision de le mettre ou non en examen revient maintenant au procureur général, qui a d’ailleurs été nommé par le Premier ministre. Pour se prononcer , il dispose de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois. Mais pour Haaretz, pas de doute: «Le compte à rebours du départ de Nétanyahou est enclenché». Le Premier ministre dément vigoureusement les accusations dont il est la cible, exclut de démissionner et accuse la police d’agir pour des motifs politiques. Des arguments balayés par le quotidien israélien, qui précise que le son sort est à présent entre les mains de ses partenaires de coalition. Ces derniers devront s’expliquer, dans les jours qui viennent, sur les raisons qui les poussent à soutenir un «chef corrompu». The Jerusalem Post évoque l’apparition d’une «brèche dans la confiance» entre les partis qui forment justement cette coalition. Le quotidien fait état, également, de la déclaration de l’un des principaux opposants de Nétanyahou, le chef du parti de centre droit Yesh Atid, Yaïr Lapid, qui estime qu’«un homme qui est la cible d’accusations aussi sérieuses, ne peut pas rester Premier ministre». The Jerusalem Post qui explique, par ailleurs, que la mise en cause de Nétanyahou par la police n’aura pas d’impact diplomatique, du moins pour le moment. Ne serait-ce parce qu’il n’y a pas, actuellement, de processus de négociation en cours avec les Palestiniens.
La cause palestinienne, dont Ahed Tamimi est devenue un symbole. Son procès devant un tribunal militaire a débuté hier à huis clos et pourrait durer plusieurs mois. L’incarcération de cette jeune fille de 17 ans pourrait donc se poursuivre durant toute cette durée, ce qui contrevient à la convention internationale des droits de l'enfant, qui stipule que l'emprisonnement d'un mineur doit être une mesure de «dernier ressort», et «aussi brève que possible». Une analyse que ne partage pas le ministre de l’Éducation israélien, Naftali Bennett, du Parti nationaliste religieux Le Foyer juif, qui a déclaré qu’Ahed Tamimi devait «finir sa vie en prison». Des propos cités par The Washington Post, qui met en garde l’État hébreu contre le retour de bâton que pourrait provoquer ce procès. The Times of Israel défend, lui, sa comparution devant la justice à huis clos, et la décision d’expulser les médias des audiences, en arguant du fait que ce procès se serait transformé en «attraction incontournable pour les observateurs étrangers». Des observateurs dont l’envie d’écouter et de partager l’histoire de la jeune icône palestinienne entrerait en conflit avec le fait qu’ils ne comprennent pas les langues, l’arabe et l’hébreu, dans lesquelles cette histoire est racontée, selon le journal.
Au Royaume-Uni, les voix des anti-Brexit prennent de l’ampleur. Face à cette montée en puissance des partisans du maintien dans l’UE, Boris Johnson, qui a été l'un des grands artisans du Brexit, a l’intention de monter au créneau, rappelle The I. L e chef de la diplomatie britannique s’exprimera aujourd’hui sur le sujet lors d’un grand discours à Londres, dont ses équipes ont commencé à livrer la teneur : «Je crains que certains ne soient de plus en plus déterminés à arrêter le Brexit (...) Ce serait une erreur monumentale qui provoquerait un sentiment permanent et ineffaçable de trahison», devrait mettre en garde Boris Johnson, en ce jour de la Saint-Valentin. D’où le dessin du Times, qui le montre en Cupidon, prêt à déclarer sa flamme à ses compatriotes, ou plutôt à lui-même : «Sois à moi, mon cher cœur», ou quand les mauvais esprits reprochent à Boris Johnson de surtout chercher à promouvoir, à travers sa défense acharnée du Brexit, sa propre carrière politique.
Tout le monde en a été informé à l’heure qu’il est que c’est aujourd’hui la Saint-Valentin. Surtout ceux qui ont regardé la revue de presse française à 7h20 heure de Paris, où on en a beaucoup parlé. L’affaire ennuyant particulièrement les nombreux célibataires, je propose plutôt de vous faire découvrir le «Galentine’s day», qui était célébré hier, mais qui peut encore être fêté aujourd'hui, mieux vaut tard que jamais. Qu’est-ce-que le Galentine’s Day, me demanderez-vous? La fête de la solidarité féminine, i nventée, nous dit-on, par une série télé américaine très populaire, Parks & Recreation . Une belle occasion de mettre l’amitié à l’honneur. «La sororité est le moyen d’unir ses forces en se soutenant, en s’entraidant, et en ne se jugeant jamais les unes les autres, par exemple en critiquant l’âge ou le physique, a notamment résumé une membre d’Osez le féminisme en Suisse. C’est donc le contraire de la rivalité féminine, qui est une aubaine pour le patriarcat parce qu’il lui permet de diviser pour mieux régner» .
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