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Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 12 février : le sort du président sud-africain Jacob Zuma suspendu à une réunion de l’ANC, le regain de tension au Proche-Orient, un scandale qui éclabousse l’ONG Oxfam et les paillettes du carnaval de Rio.

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On commence cette revue de presse internationale en Afrique du sud, où le Congrès national africain, l’ANC, se réunit d'urgence aujourd’hui à Pretoria pour trancher la question du départ anticipé du président de la République, Jacob Zuma.

Le nouveau patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa, viendra-t-il enfin à bout de l'obstination du chef de l'État, qui s'accroche au pouvoir depuis des mois, et à bout, aussi, des divisions de son parti, déchiré par les luttes internes? «L’Afrique du sud s’impatiente», annonce le journal Beeld, le premier quotidien en langue afrikaans, qui montre Ramaphosa pointant le doigt sur sa montre. Une photo qu’on retrouve à la une du Sowetan, qui déclare que «le temps de Jacob Zuma est écoulé». «Le moment de mettre un terme à son mandat est arrivé», presse le journal, tandis que The Star tente le jeu de mots, en expliquant que Cyril Ramaphosa a l’intention d’enfoncer le clou – le dernier qui scellera le cercueil de son camarade Zuma.

Cyril Ramaphosa devrait succéder à Jacob Zuma à la tête de l’Afrique du sud après le départ de ce dernier. Dans le dessin de City Press, le patron de l’ANC apparaît sous les traits d’un buffle tentant de tuer «l’éléphant» Zuma. «Buffalo soldier» : c'est le surnom que lui ont donné les Sud-Africains à cause de son goût pour la chasse, la vraie, mais aussi d’une sombre histoire selon laquelle il aurait tenté d’acheter un buffle pour pouvoir ensuite le chasser. S’il parvient enfin à trouver des munitions suffisamment grosses pour abattre l’éléphant Zuma, «Buffalo Ramaphosa» se retrouvera face à de «nombreux défis», d’après NBC News. La chaîne de télé américaine explique que le probable futur chef de l’État devra non seulement «nettoyer» la politique sud-africaine et ressouder son parti, mais aussi affronter les nombreux problèmes économiques du pays, confronté à un taux de chômage élevé et une croissance faible. Sans oublier de résoudre de toute urgence la crise de l’eau dans la ville du Cap, menacée par la soif.

Il est aussi beaucoup question, ce matin, de la montée des tensions au Proche-Orient, après l’incursion en Israël d’un drone attribué à l’Iran, puis la destruction d’un F16 de Tsahal par la Syrie. Cet enchaînement de représailles a «renforcé les craintes d’un embrasement supplémentaire dans une région déjà sur la corde raide», d’après L’Orient Le Jour. Le journal francophone libanais estime toutefois que le spectre d’une guerre régionale s’éloigne… pour le moment». Interrogé hier, un député du bloc du Hezbollah lui aurait notamment assuré que «si l’on écoute bien les propos des Israéliens eux-mêmes, ceux-ci ne veulent pas d’escalade au Liban-Sud». Toujours selon ce député, l’État hébreu aurait même «demandé aux Russes de s’assurer que le Hezbollah n’interviendrait pas dans le conflit». Une analyse confortée par The Jerusalem Post. La Russie doit «jouer un rôle plus actif» et exiger de l’Iran qu’il mette «un coup d’arrêt à ses instincts belliqueux avant qu’il ne soit trop tard», estime le journal israélien. Des acteurs qui se tournent désormais davantage vers Moscou que vers Washington. Le Washington Post, pour sa part, relève que le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, arrivé hier au Caire pour une tournée régionale, ne se rendra pas en Israël dans un contexte qui menace «sa capacité à faire retomber les tensions ».

Au Royaume-Uni, des responsables de l’ONG Oxfam, qui lutte contre la pauvreté dans le monde, doivent être entendus aujourd’hui par le gouvernement. Ils vont devoir s’expliquer sur les révélations du Times selon qui des membres d’Oxfam auraient engagé de jeunes prostituées à Haïti en 2011 dans le cadre d’une mission liée au séisme de 2010. Ce scandale figure à la une de nombreux journaux britanniques ce matin, dont The Daily Mail, qui évoque une «honte» pour l’ONG. Celle-ci pourrait voir suspendue une partie de ses financements, soit 32 millions de livres. De quoi amener, peut-être, Oxfam à pratiquer une meilleure politique de transparence, et à appliquer des critères de sélection de ses personnels plus sévères, d’après The Independent, qui espère que cette affaire ne portera pas atteinte à la générosité des donateurs au Royaume-Uni. Le pays consacre 0,7% de son PIB à l’aide internationale – l’une des plus grosses contributions de la planète.

Une nouvelle bien moins tragique, pour terminer - quoique peut-être pas, pour les cariocas, les habitants de Rio. Ces derniers ont été informés de ce que les paillettes, indissociables du Carnaval, dont l’édition de cette année a commencé samedi, sont très mauvaises pour la planète, puisqu’elles sont formées microparticules toxiques qui finissent dans les océans, et donc dans leurs assiettes. Que les habitants de Rio se rassurent, The Guardian nous apprend qu’il existe des variétés de paillettes tout à fait saines pour l’environnement. Certes plus chères que les paillettes habituelles, mais écolos !

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