
Les joueuses anglaises soulèvent le trophée pour célébrer leur victoire lors de la finale du Championnat d'Europe féminin de football 2025 entre l'Angleterre et l'Espagne, au stade St. Jakob-Park de Bâle, le 27 juillet 2025. © Fabrice Coffrini, AFP
Encore une fois menées, les Anglaises, insubmersibles, ont réussi l'exploit de renverser dimanche 27 juillet en finale de l'Euro les Espagnoles, championnes du monde en titre, et de conserver leur couronne de reines d'Europe grâce à leur héroïne Chloe Kelly (1-1, tab 3-1).
Portées par un esprit collectif et une solidarité pleine de hargne, les joueuses de Sarina Wiegman – qui fait elle l'exploit de remporter son troisième Euro –, les coéquipières de Leah Williamson sont rentrées dans les têtes du meilleur collectif du monde pour l'achever aux tirs au but.
Comme chez elles à Wembley en 2022, elles ont attendu la fin du temps réglementaire pour rester sur le toit de l'Europe, au terme d'un match intense de bout à bout, laissant les joueuses à bout de souffle.
Grâce à leur gardienne Hannah Hampton, qui a arrêté deux tirs, et aux buteuses Alex Greenwood,Niamh Charles, et bien sûr Chloe Kelly, elles restent championnes d'Europe, malgré deux arrêts de Cata Coll sur Beth Mead et Leah Williamson.
Cette finale a été à l'image du tournoi des Anglaises, elles ont attendu d'être menées pour se réveiller et montrer leur visage de combattantes.
Le meilleur exemple du combat acharné des Anglaises est la solidité du milieu qui a tenu le choc face à l'entre-jeu espagnol composé de stars, Aitana Bonmati, Alexia Putellas et Patri Guijarros.
Russo, tête rageuse
Battues par les Bleues (2-1) pour leur premier match, elles se sont réveillées et ont fait preuve de résilience, réussissant à revenir au score dans les dernières minutes en quart (2-2, tab 3-2) et en demi-finale (2-1, a-p), et ont réussi à pousser les Espagnoles en prolongation.
Mais avant cela, le premier but espagnol, une œuvre collective, confirmait la domination de la Roja depuis le début du match.
Tout est venu de la double Ballon d'or (2023, 2024) et cheffe d'orchestre, Aitana Bonmati, qui s'est battue pour conserver le ballon côté droit et a réussi à servir Athenea Del Castillo - préférée au coup d'envoi à Claudia Pina -, qui a trouvé en profondeur Ona Batlle. La latérale du Barça a ensuite ajusté parfaitement un centre sur la tête de Mariona Caldentey (1-0, 24e).
Sous les yeux de plus de 34.000 personnes dont ceux du prince William et de la princesse espagnole Leonor, et au milieu le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, qui assistait seulement à son deuxième match de l'Euro, les joueuses de Montse Tomé ont enchaîné les jolis mouvements, les circulations de balles fluides et les grosses occasions (9e, 20e, 41e), mais les Anglaises ont tenu par leur solidarité exemplaire.
Les Espagnoles ont été gênées parfois par la hargne des championnes d'Europe en titre, qui les ont même privées de ballons par moments. C'est d'ailleurs l'Angleterre qui a eu la première grosse occasion sur une frappe d'Alessia Russo (3e) repoussée par Cata Coll dans les pieds de Lauren James, qui n'a pas eu assez de réflexe pour reprendre le ballon.
Incertaine à cause d'une gêne à la cheville, la pépite de Chelsea a été très discrète avant de céder sa place juste avant la mi-temps (40e). Elle a été remplacée par l'héroïne du quart et de la demi-finale Chloé Kelly, qui a réitéré dimanche soir.
Son entrée a tout changé, encore par son attitude et sa percussion côté gauche. L'attaquante d'Arsenal, remplaçante depuis le début du tournoi, est le facteur X de Sarina Wiegman, toujours aussi sereine dans sa zone technique pour sa cinquième finale consécutive (Coupe du monde/Euro).
Et quasiment à l'heure de jeu, elle a servi d'un centre tendu Alessia Russo, qui a égalisé d'une tête rageuse (1-1, 57e).
Galvanisées, les Anglaises sont rentrées dans les têtes espagnoles et en particulier dans celle d'Alexia Putellas, une des meilleures joueuses du monde, mais qui a été trop discrète et a été remplacée par Claudia Pina à l'heure de jeu, ou celle de l'autre milieu Patri Guijarro.
La charnière anglaise, Leah Williamson et Jess Carter, a fait douter la meilleure buteuse du tournoi, Esther Gonzalez (4 buts), qui n'a jamais réussi à faire la différence. Les entrantes espagnoles, Salma Paralluelo et Vicky Lopez, ont tout fait mais
Avec AFP