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Le chef de file des sociaux-démocrates allemands (SPD), Martin Schulz, a annoncé vendredi qu'il renonçait à entrer au gouvernement de coalition dirigé par la chancelière Angela Merkel, dont il devrait être le ministre des Affaires étrangères.

C'est le dernier rebondissement politique en date en Allemagne : le chef du Parti social-démocrate (SPD) Martin Schulz a annoncé, vendredi 9 février, renoncer à devenir ministre des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement de coalitoin d'Angela Merkel.

Martin Schulz est très critiqué dans son parti pour avoir revendiqué le poste dans le cadre de l'accord de coalition annoncé mercredi avec les conservateurs de la chancelière, car il avait juré ne jamais être ministre d'Angela Merkel. Or cette coalition doit encore obtenir le blanc-seing des militants sociaux-démocrates au cours d'un référendum interne dont le résultat est attendu pour le 4   mars. Un résultat positif étant loin d'être acquis, Martin Schulz a expliqué qu'il se retirait pour éviter de galvaniser les opposants.

"Les débats autour de ma personne menacent le succès du vote. Je déclare donc par la présente renoncer à mon entrée au gouvernement", a-t-il dit dans un communiqué.

La question du remplacement de Merkel, plus un sujet tabou

Le quatrième gouvernement d'Angela Merkel est critiqué de toute part, alors qu'il n'a même pas pris ses fonctions. Nombre de conservateurs reprochent à la chancelière d'avoir fait trop de concessions au SPD pour conserver son poste   : si la base du SPD l'approuve, le prochain gouvernement de "grande coalition" ("GroKo"), le troisième depuis 2005, comptera, en effet, six ministres conservateurs et six ministres sociaux-démocrates.

L'organisation de jeunesse de la CDU-CSU a ainsi réclamé vendredi une "rénovation" du bloc conservateur. Le mécontentement au sein de la droite allemande est tel que la question du remplacement de Merkel, au pouvoir depuis plus de douze ans, n'est plus un sujet tabou. Certains commentateurs ont même suggéré que le gouvernement dresse dans deux ans un bilan de son action, afin d'offrir le cas échéant à Merkel une porte de sortie honorable.

Avec AFP et Reuters