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De nouvelles études sur l'extinction des dinosaures ouvrent le champ des hypothèses

Nous savons qu'un astéroïde a causé la fin des dinosaures. Mais si d'autres facteurs avaient concouru à leur extinction ?

Qu’est-ce qui a causé l’extinction des dinosaures ? Année après année, les réponses se précisent. On sait depuis un moment que l’hypothèse de l’astéroïde s’étant écrasé au large de la péninsule de Yucatán, au Mexique, est exacte. Comme l’expliquait au grand public un documentaire de la BBC sorti en mai 2017, ce météore s’est écrasé au "pire endroit possible" en causant une éruption colossale qui a libéré un gigantesque volume de soufre et un tremblement de terre gigantesque.

Mais cette explication n’est pas nécessairement complète. Est-il envisageable que la fin des dinosaures fût également le résultat d’autres facteurs qui, cette fois, étaient purement terrestres, sans lien direct avec l'astéroïde ? Ces derniers jours, une étude est venue apporter du grain à moudre à tous les passionnés de dinosaures.

La première a été publiée le 5 février dans la revue Nature par trois chercheurs britanniques de l’université de Reading. Spécialistes de la biologie, ils affirment que les espèces de dinosaures se sont déployées sur Terre de façon spectaculaire, à tel point que la biodiversité de leur environnement en a été menacée. Ainsi, selon eux, les dinosaures ont concouru eux-mêmes à leur propre extinction. Une théorie qui est débattue par de nombreux chercheurs et dont Mashable FR parlait plus en détail ici.

Une vie volcanique intense a-t-elle décimé les espèces ?

Une deuxième étude, cette fois en lien avec l'astéroïde, a été publiée à la fin du mois de janvier dernier dans la revue scientifique Sciences Advances et s’attache à comprendre le rôle des volcans dans cette extinction.

Il y a environ 66 millions d’années – à un diplodocus près, hein –, l’astéroïde qui s’est écrasé sur ce qu’on nomme aujourd’hui le cratère de Chicxulub, large de 180 kilomètres de diamètre, a causé une véritable apocalypse. En plus d’un tremblement de terre, le nuage de dioxyde de soufre qui s’est formé dans les airs aurait stagné, causant une retombée de pluies acides qui aurait porté un énorme coup aux espèces de dinosaures.

Les deux auteurs de l’étude affirment que l’impact a également déclenché le réveil de volcans sous-marins partout à travers le globe, ajoutant une couche infernale au déluge. The Verge explique que ces deux spécialistes des volcans, issus des universités du Minnesota et de l’Oregon, ont travaillé sur la formation de ce qu’on nomme les dorsales, ou rides médio-océaniques.

En simplifiant, on peut dire qu’il s’agit de frontières de divergence entre deux plaques tectoniques qui sont le lieu d’une forte activité volcanique sous-marine. Concrètement, les deux chercheurs se sont emparés des données sur la croûte terrestre et les dorsales il y a 66 millions d’années et ont analysé l’évolution de l’activité volcanique. Pour eux, la lave sous-marine a percé la croûte terrestre pour venir se répandre sur les dorsales et la surface.

L'astéroïde aurait ainsi causé des dégâts considérables dans une région volcanique d'Inde appellée Trapps du Deccan. "Des dorsales se sont échappées de larges quantités de lave, alors que les éruptions des Trapps du Deccan ont recouvert l'essentiel du sous-continent indien. À la fin, les trois-quarts des plantes et des espèces de la Terre avaient disparu", écrivent les auteurs sur The Conversation.

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