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JO de Pyeongchang : les hockeyeuses nord-coréennes bien arrivées en Corée du Sud

Douze joueuses nord-coréennes de hockey sur glace sont arrivées en Corée du Sud pour former une équipe unifiée aux jeux Olympiques d'hiver. Il s'agit d'une première en près de trois décennies.

À deux semaines du début des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, les joueuses nord-coréennes de hockey sur glace sont bien arrivées, jeudi 25 janvier, en Corée du Sud. Lors de la compétition, elles vont former une équipe commune avec les sud-coréennes.

Les joueuses, vêtues de survêtements siglés "DPR Korea", nom officiel de la Corée du Nord, ont franchi la frontière par la route non loin de Kaesong, la zone industrielle opérée conjointement par les deux Corées jusqu'en 2016. Leurs nouvelles coéquipières leur ont offert des bouquets de fleurs à leur arrivée au centre de hockey sur glace de Jincheon, pour y commencer l'entraînement. "Je suis heureux que le Nord et le Sud se soient unis pour la compétition", a déclaré l'entraîneur nord-coréen Pak Chol Ho.

Les 12 Nord-Coréennes se joindront aux 23 Sud-Coréennes initialement choisies, aux termes du récent accord trouvé par les Corées et le Comité international olympique. Les hockeyeuses disputeront un match de préparation contre la Suède le 4 février à Incheon.

De nombreuses critiques en Corée du Sud

Les JO de  Pyeongchang, qui s'ouvrent le 9 février, ont permis un rapprochement entre les deux pays ennemis après deux années de crispation due à l'accélération des programmes balistique et nucléaire du Nord. Mais les efforts de paix du président sud-coréen de centre-gauche Moon Jae-In sont loin de faire l'unanimité au Sud, certains l'accusant de sacrifier sur l'autel de la politique les chances d'athlètes sud-coréens. Des voix se sont élevées pour s'inquiéter que cette addition soudaine d'un nombre imposant de sportives à quelques jours de la compétition, pour laquelle le Sud s'est qualifié en tant qu'hôte plutôt qu'au mérite, ne perturbe l'alchimie de l'équipe.

De hauts responsables sud-coréens ont encore soufflé sur les braises quand ils ont expliqué que de toute façon, l'équipe féminine n'avait guère de chances de médaille.

La controverse a valu au chef de l’État sud-coréen un plongeon de sa cote de popularité, à 60   %, soit le niveau le moins enviable depuis sa prise de fonctions en mai 2017. Les enquêteurs du sondeur RealMeter imputent ce recul à l'équipe unifiée ainsi qu'au sentiment que le gouvernement a fait trop de concessions pour arracher la participation du Nord.

Depuis la division de la péninsule, les deux Corées ont concouru ensemble en 1991 seulement, les joueuses de tennis de table raflant l'or aux championnats du monde au Japon, leurs footballeurs parvenant en quarts de finale de la coupe du monde des moins de 20 ans au Portugal.

Avec AFP