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Deux actionnaires d'Apple dénoncent le danger des smartphones sur les enfants

Dans une longue lettre adressée à Apple, Jana Partners et CalSTRS tirent la sonnette d'alarme pour que l'entreprise change de comportement vis-à-vis de son plus jeune public.

Nouveau coup dur pour Apple : après l'affaire de l'obsolescence programmée en décembre dernier, puis celle des failles de sécurité début janvier, l'entreprise américaine fait face aujourd'hui aux reproches de deux de ses investisseurs. En cause : son impact sur les enfants. 

L'agence publique California State Teachers’ Retirement System (Caltstrs) et l'entreprise Jana Partners – détentrices à elles deux de 2 milliards du capital d'Apple – ont en effet écrit une longue lettre dans laquelle elles mettent en lumière les problématiques et plusieurs solutions pour empêcher l'addiction du jeune public aux produits estampillés Apple. 

Dix ans après la sortie du premier iPhone, les deux actionnaires ont mis en avant plusieurs chiffres évocateurs de l'impact des iPhone sur les enfants : on apprend alors qu'un enfant reçoit son premier smartphone autour de l'âge de 10 ans, qu'il s'en sert environ 4 heures et demi par jour (sans compter les SMS et les appels), que 78 % des adolescents regardent leur téléphone au moins une fois par heure et que la moitié d'entre eux se considère comme accro à ce dernier. Une addiction alarmante, que les rédacteurs de la lettre attribuent en partie aux parents, mais aussi à Apple. 

Âge moyen d'obtention du premier smartphone : 10 ans

En mobilisant plusieurs études, les investisseurs relatent les conséquences de ces pratiques. Ainsi, 75 % des 2 300 professeurs interrogés en Alberta estiment que la concentration des élèves a diminué depuis l'apparition des smartphones, que ceux qui passent plus de 5 heures par jour sur un ou des appareils électroniques seraient plus concernés par les risques de tentative de suicide, et qu'ils perdraient également énormément en empathie

Pour finir, plusieurs solutions pour contrer ces effets négatifs sont suggérées à Apple, incluant notamment une meilleure information des parents avant l'achat d'un iPhone, la création d'un comité d'experts du développement de l'enfant pour suivre les évolutions d'Apple, ou encore la conception de modèles plus adaptés au jeune public. À voir maintenant si l'entreprise écoutera ces recommandations, appuyées sur Twitter par l'un des créateurs du premier iPhone, Tony Fadell. 

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