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L'armée syrienne accentue la pression sur deux des principaux bastions rebelles

Le régime syrien concentre ses forces sur deux principaux bastions des rebelles, l'un dans le nord-ouest ciblé par des frappes aériennes meurtrières et l'autre, près de Damas, objet d'une offensive destinée à briser le siège d'une base militaire.

Au moins 21 civils, dont 8 enfants, ont été tués dimanche dans des raids aériens de l’armée syrienne et de son allié russe visant Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où le régime poursuit une offensive contre des jihadistes.

Les frappes menées sur plusieurs régions du sud-est de la province d'Idlib, ont notamment coûté la vie à 11 personnes d'une même famille près de la localité de Sinjar, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les forces du président Bachar al-Assad avaient reconquis dimanche cette localité qui se trouve à 14 kilomètres de l'aéroport militaire d'Abou Douhour, leur prochaine cible. Appuyé par l'armée de l’air russe, Damas mène depuis le 25 décembre une opération pour reconquérir le sud-est de la province d'Idleb, la seule à échapper entièrement à son contrôle et dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

"Lundi, les frappes aériennes du régime et de l'aviation russe se poursuivent sur plusieurs régions d'Idleb", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Basée à Londres, l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, détermine les auteurs des raids à partir du type d'avion utilisé, du lieu de la frappe, des plans de vol et des munitions utilisées.

Le régime brise le siège d'une base militaire près de Damas

Plus près de Damas, le régime syrien a brisé le siège imposé depuis plus d'une semaine par des jihadistes et des rebelles à sa seule base militaire dans la Ghouta orientale, enclave insurgée près de la capitale, a annoncé l'agence officielle Sana lundi.

Située près de la ville de Harasta, la "Direction des blindés", où près de 250   militaires seraient stationnés, était encerclée depuis le 31   décembre par des jihadistes de l'ex-branche d'Al-Qaïda et des rebelles islamistes. "Les unités ont immédiatement commencé une nouvelle opération militaire dans le but d'élargir le périmètre de sécurité autour de la Direction", précise Sana.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a simplement rapporté "l'ouverture d'une brèche par les forces du régime" en direction de la base militaire. "Les affrontements se poursuivent à l'ouest de la base pour élargir le couloir ouvert par une équipe des forces spéciales", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Assiégée depuis 2013 par les forces du régime de Bachar al-Assad, la Ghouta orientale connaît de graves pénuries de médicaments et de nourritures.

Les quelque 400 000 habitants doivent survivre au quotidien avec les frappes aériennes et les tirs d'artillerie meurtriers qui visent le secteur.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 340 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Avec AFP