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Iran : neuf morts dans une nouvelle nuit de manifestations

Neuf personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi, lors de violences liées au mouvement de contestation qui secoue l'Iran depuis jeudi. L'ayatollah Ali Khamenei a accusé "les ennemis" de l'Iran d'être à l'origine des troubles.

Neuf personnes ont été tuées dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 janvier, dans plusieurs villes de la province d'Ispahan, dans le centre de l'Iran, lors de violences liées aux manifestations qui secouent le pays depuis le 28 décembre. Selon des chiffres officiels, 450 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement à Téhéran.

S'exprimant pour la première fois depuis le début de la contestation, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé mardi les "ennemis" de la République islamique de s'être unis pour porter atteinte au régime.

"Dans les événements de ces derniers jours, les ennemis se sont unis en utilisant leurs moyens, l'argent, des armes, la politique et leurs services de sécurité pour créer des problèmes au régime islamique" d'Iran, a affirmé Ali Khamenei.

Iran : neuf morts dans une nouvelle nuit de manifestations

Peu après, le président américain Donald Trump a de nouveau jeté de l'huile sur le feu via un tweet s'en prenant une nouvelle fois au régime : "Les Iraniens agissent enfin contre le régime iranien brutal et corrompu", a-t-il lancé dans un message matinal. "Le peuple a peu de nourriture, une forte inflation et pas de droits de l'Homme", a-t-il ajouté.

The people of Iran are finally acting against the brutal and corrupt Iranian regime. All of the money that President Obama so foolishly gave them went into terrorism and into their “pockets.” The people have little food, big inflation and no human rights. The U.S. is watching!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018

Un policier et un Gardien de la révolution tués

"Deux cent personnes ont été arrêtées samedi, 150 dimanche et environ 100 lundi", a déclaré mardi le sous-préfet de Téhéran, Ali-Asghar Nasserbakht, à l'agence Ilna, proche des réformateurs dont est issu le président Hassan Rohani.

Selon la télévision d'État, six manifestants sont morts dans des affrontements avec les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de prendre d'assaut un poste de police à Qahderijan.

Un enfant de 11 ans a été tué et son père blessé par des tirs de manifestants à Khomeinyshahr alors qu'ils passaient près d'un rassemblement.

Le policier crie à la foule « je ne veux pas entrer en guerre avec vous circulez ». La foule scande en applaudissant « soyez de notre côté ». https://t.co/6kt997OQph

  Mariam Pirzadeh (@mapirzadeh) 1 janvier 2018

زیباترین ویدیوی #اعتراضات_سراسری ؛
با این ویدیو اسک ریختم، کاش همه سربازان اینگونه در کنار مردم باشند. نام این #سرباز _وطن در تاریخ ایران جاودانه می‌شود.

۱۱دی ۹۶
پنجمین روز #تظاهرات_سراسرى

#IranProtests pic.twitter.com/BAUisp5j39

  POOYA JAHANDAR (@POOYAJAHANDAR) 1 janvier 2018

Un membre des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, a par ailleurs été tué et un autre blessé par des tirs de fusil de chasse à Kahriz Sang.

Les autorités avaient en outre déjà fait état lundi soir de la mort d'un policier, tué par des tirs d'une arme de chasse à Najafabad.

Une centaine de personnes ont par ailleurs été arrêtées lundi soir dans la province d'Ispahan, toujours selon la télévision d'Etat.

Au total, 21 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations contre les difficultés économiques et le pouvoir, qui ont débuté jeudi à Machhad, deuxième ville du pays (nord-est).

Avec AFP