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Tempête Carmen : la Corse toujours en vigilance orange

Troisième tempête hivernale à passer en France depuis décembre après Ana et Bruno, Carmen a fait un mort. Lundi soir, seuls les deux départements corses étaient encore placés en alerte orange et environ 11 000 foyers étaient privés d'électricité.

Des rafales à plus de 100 km/h, de fortes pluies... La tempête Carmen a quitté l'Hexagone, lundi 1er janvier dans la soirée, après avoir balayé la Bretagne et le littoral aquitain, mais le vent va continuer de souffler sur la Corse.

La vigilance orange a été levée à 19 h sur les 19 départements concernés sur le continent – sauf une partie de la Gironde, qui reste en vigilance orange "inondations" au niveau de la confluence Garonne-Dordogne. L'alerte a en revanche été maintenue, jusqu'à mardi 6 h, dans les deux départements de Corse. Sur l'île, le vent devrait se renforcer dans la soirée et la nuit, et atteindre au Cap Corse et au sud de Solenzara des rafales de l'ordre de 130-150 km/h, voire "localement et temporairement jusqu'à 170 km/h", selon Météo France. Plusieurs vols à destination ou au départ des aéroports de Bastia et Figari (Ajaccio) ont été annulés ou déroutés en fin de journée.

Carmen, qui a commencé à toucher la France lundi matin, est la troisième tempête hivernale après Ana et Bruno en décembre. Les vents ont fait un mort, un homme d'une soixantaine d'années tué dimanche par la chute d'un arbre sur sa voiture près de Saint-Jean-Pied-de-Port, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Plusieurs dizaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité, jusqu'à 65 000 en fin d'après-midi en Bretagne mais aussi Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Aquitaine. Selon Enedis (ex-ERDF), 4 600 foyers l'étaient toujours lundi soir en Bretagne et 5 000 dans l'ancienne région Aquitaine.

Une éolienne de 62 mètres de haut s'effondre en Vendée

En Vendée, une éolienne de 62 mètres de haut s'est effondrée à Bouin, sectionnée à la base.  

En Gironde, dès 11 h, lundi, 725 pompiers étaient mobilisés. À Soulac, à 17 h, les rues côtières étaient recouvertes de sable soufflé par la tempête, et des vagues de trois à quatre mètres déferlaient sans toutefois atteindre les bâtiments du front de mer, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sur la côte basque, à Anglet, où les plages sont fermées, une correspondante de l'AFP a observé des vagues de cinq mètres. Fermeture des plages également à Saint-Jean-de-Luz et Biarritz, avec des creux de cinq mètres par endroits.

La concomitance du passage de Carmen avec des coefficients de marée élevés (97 pour la pleine mer lundi après-midi) a fait craindre des phénomènes de submersion marine sur les parties "exposées ou vulnérables" du littoral, notamment en Nouvelle-Aquitaine.  

Des bains du Nouvel An annulés

Dans les départements de la façade atlantique, les risques météo ont conduit plusieurs municipalités à annuler des événements prévus en bord de mer, notamment les bains du Nouvel An qui ont été annulés ou reportés,  comme celui d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques), reprogrammé pour le 7 janvier.

La mairie de La Rochelle (Charente-Maritime) a annulé le bal du Nouvel An prévu lundi soir sur le Vieux-Port et la ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) a interdit l'accès aux plages jusqu'à mardi.

Les consignes à observer en cas de vents violents sont de limiter ses déplacements, d'adapter sa vitesse en voiture, de faire attention aux chutes d'objets, d'éviter de se promener dans les zones littorales et forestières.

Avec AFP et Reuters