
L'ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik, expulsé samedi des Émirats arabes unis, a déclaré dimanche qu'il étudiait toujours la possibilité de se présenter à l'élection présidentielle de 2018.
Malgré l'incertitude qui règne autour du sort de l'ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik, celui-ci n'exclut pas de se présenter à l'élection présidentielle de 2018. Il en a fait l'annonce dans la soirée du dimanche 3 décembre, lors d'une interview télévisée diffusée sur la chaîne privée Dream TV. Il s'agit de sa première apparition publique depuis son arrivée, samedi, au Caire dans des circonstances controversées.
"Aujourd'hui, je suis présent dans mon pays, je pense donc que je suis libre de regarder plus avant cette question, d'explorer [la situation], de descendre et de prendre le pouls de la rue", a-t-il dit en évoquant sa candidature potentielle.
"Il y a donc une possibilité d'enquêter davantage et de voir exactement ce qui est nécessaire, de sentir s'il s'agit du choix logique", a-t-il poursuivi.
العاشرة مساء|حوار الفريق أحمد شفيق مع الإبراشى حول أزمة... https://t.co/YuxYc19XBA
Dream TV (@Dreamtveg) December 3, 2017L'ancien chef du gouvernement a par ailleurs démenti avoir été enlevé par les autorités.
Ahmed Chafik "ne fait pas l'objet d'une investigation"
Plus tôt dimanche soir, son avocate, Me Dina Adly, a affirmé dans un post Facebook l’avoir rencontré "dans un des hôtels du Nouveau Caire", sans préciser s'il était libre de ses mouvements. L’avocate indique simplement que son client lui avait "confirmé qu'il était en bonne santé et qu'il n'était soumis à aucune investigation".
Ahmed Chafik vivait depuis cinq ans aux Émirats arabes unis. Il a été arrêté à son domicile puis expulsé samedi vers son pays d'origine, a-t-on appris auprès de sa famille et de son avocate. L'agence de presse officielle émiratie WAM a confirmé qu'il avait quitté le pays sans préciser dans quelles circonstances.
Éphémère Premier ministre d'Hosni Moubarak pendant le soulèvement populaire de 2011, puis candidat malheureux à la présidence face à l'islamiste Mohamed Morsi l'année suivante, Ahmed Chafik, ancien général de l'armée de l'air, a fait part mercredi de sa volonté de participer à la présidentielle l'an prochain en Égypte.
Sa fille, May Chafik, a déclaré samedi que les autorités émiraties l'avaient expulsé en Égypte "juste parce qu'il a annoncé qu'il serait candidat à la présidentielle". "Je ne sais pas ce qu'ils vont lui faire. Personne n'est autorisé à se présenter à la présidentielle", a-t-elle dit.
De source judiciaire au Caire, on indiquait samedi que Chafik n'était plus sous le coup d'aucune poursuite judiciaire, ayant bénéficié d'un non lieu ou de l'abandon des charges pesant contre lui dans plusieurs affaires de corruption.
Avec AFP et Reuters