Notre reporter s'est rendu à Barbuda, dans les Petites Antilles. Cette île paradisiaque a connu l'enfer lors du passage de l'ouragan Irma, il y a trois mois. Presque la totalité de Barbuda a été détruite, ses habitants forcés d'évacuer. Désormais, il n'y a plus personne. Les Barbudiens sont devenus des réfugiés climatiques, condamnés à rester sur l'île voisine d'Antigua.
Ravagée par la fureur de la nature, l'île de Barbuda, dans le nord des Petites Antilles, est désormais déserte. Le 6 septembre dernier, c'est l’un des premiers territoires à avoir été touchés par l’ouragan Irma et ses vents à près de 300 km/h. Environ 95 % des infrastructures et des habitations ont été détruites. Une personne a trouvé la mort.
Alors qu’un autre ouragan, José, s’approchait, les autorités ont pris une décision sans précédent : évacuer l’intégralité de sa population, soit 1 800 habitants, vers l’île voisine d’Antigua. Depuis, les habitants de Barbuda sont logés dans des conditions précaires à Antigua, les deux îles formant un même État. Le coût des travaux pour reconstruire l’île est estimé à 250 millions de dollars, ce qui représente un quart du PIB annuel d'Antigua-et-Barbuda.
Avec le réchauffement climatique, les ouragans risquent de devenir de plus en plus fréquents et violents dans les Caraïbes. Comme Barbuda, certaines îles aux eaux turquoises et aux plages de sable blanc pourraient bien, à leur tour, devenir inhabitables.