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Le think tank Terra Nova invite les Français à amorcer une révolution dans leurs assiettes en divisant par deux leur consommation de viande. Le but : répondre à des "impératifs sanitaires, environnementaux et économiques" de plus en plus pressants.

Déséquilibre nutritionnel, scandales sanitaires ou encore répercussions environnementales : la surconsommation de viande présente de nombreux risques, selon un rapport du think tank Terra Nova dévoilé jeudi 23 novembre. L’organisme, plutôt classé à gauche, préconise de chambouler totalement le régime alimentaire des Français en passant à 60 % de protéines végétales et 40 % d’animales, soit l’inverse des proportions moyennes actuelles.

Les consommateurs devraient, pour y parvenir, réduire de moitié leur consommation de produits carnés. "Notre objet n'est pas de condamner la surconsommation de viande au profit d'une révolution alimentaire de type végétalien ou vegan. Mais tout plaide pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques", peut-on lire dans le rapport de plus de 70 pages.

La viande au menu de la transition alimentaire : les enjeux d'1 alimentation moins carnée Nos propositions https://t.co/DghKXhpgu5 ????????????

  Terra Nova (@_Terra_Nova) November 23, 2017

Un repas végétarien à la cantine par semaine

Les chercheurs font part de 11 recommandations qui permettraient de changer la culture de la viande reine dans les assiettes des Français : mieux former les cuisiniers, étiqueter les produits de manière à indiquer le mode d’élevage et d’abattage des animaux, mais aussi imposer un repas végétarien par semaine dans les cantines des collèges et des lycées.

"Il nous semblerait pertinent d'évoluer, dans les restaurants scolaires, vers la généralisation du repas alternatif végétarien comme option proposée aux parents pour leurs enfants, et vers l'imposition d'un jour végétarien par semaine, dans les collèges et lycées", indique le rapport. Une proposition qui permettrait aussi, selon Terra Nova, "de réallouer les sommes économisées à la montée en gamme globale de l'offre de restauration en privilégiant, entre autres, la viande de qualité ou les produits bio pour les autres repas".

Avec son rapport, le think tank ambitionne simplement de "contribuer au débat" sur "une question de société et de politique majeure", alors que doivent s'achever fin novembre les États généraux de l’alimentation initiés par le président Emmanuel Macron. Terra Nova espère pouvoir contribuer à "fixer un cap à la transition alimentaire qu'il convient d'amorcer".