Selon une enquête, 14% des Européens sont favorables à une taxe sur les produits nocifs pour l'environnement. Un tiers des sondés sont pour une baisse des taxes sur les produits écologiques et 45% souhaitent une combinaison des deux.
AFP - Les Européens sont généralement hostiles à des taxes spéciales sur les produits nocifs pour l'environnement mais beaucoup les accepteraient si les taxes sur les produits écologiques étaient diminuées en parallèle, a révélé mercredi une enquête Eurobaromètre.
"Seulement 14% des Européens interrogés se sont dits favorables à l'augmentation de la fiscalité sur les produits considérés comme dommageables pour l'environnement.
Les Français sont un peu au dessus de la moyenne avec 17,8% d'avis favorables, dans un groupe de huit pays comprenant l'Estonie (14,6%), l'Italie (19,1%), la Lituanie (15,1%), le Luxembourg (14,1%), la Pologne (22,6%), la Roumanie (20,4%) et la Slovaquie (16,2%).
Le gouvernement français a décidé mercredi de lancer des consultations sur l'instauration d'une taxe carbone, mesure qui inquiète syndicats et associations redoutant un nouvel impôt.
Les autres Européens se sont en revanche montrés moins enthousiastes. Seulement 9,7% des Suédois, alors que leur pays a été le premier à instaurer une taxe carbone, se sont ainsi dits favorables à cette taxation.
Une baisse des taxes sur les produits considérés comme écologiques est en revanche soutenue par 33,6% des Européens (33,4% des Français) et la combinaison des deux propositions séduit près d'un Européen sur deux (45,8%), souligne l'enquête.
L'Europe est partagée sur cette combinaison. Dans treize pays (Danemark, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Pays-Pas, Autriche, Slovénie, Finlande, Suède et Royaume Uni), les avis favorables sont supérieurs à la moyenne, avec un pic de 65,1% pour les Britanniques.
Mais dans les quatorze autres, l'accueil est beaucoup plus tiède. Les Maltais, les Lettons et les Lituaniens (entre 29 et 30% d'avis favorables) sont les plus réservés, suivis par les Italiens et les Polonais (34%).
"Pour l'instant, il n'y a pas de discussion sur une taxation au niveau européen", a indiqué mercredi un porte-parole de la Commission lors de la présentation de l'enquête menée du 21 au 25 avril auprès de 26.500 ressortissants des 27 pays de l'UE.