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"Le 10, Downing Street, une maison de fous ?"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 8 novembre, les membres du gouvernement de Theresa May qui multiplient les faux-pas. L’état d’urgence de santé publique décrété à New Delhi, confrontée à un brouillard polluant d’une rare intensité. Aux Etats-Unis, des élections locales présentées comme une série de revers pour Trump. L’inauguration du Louvre d’Abou Dhabi. Et une bonne nouvelle pour les chauves.

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On commence cette revue de presse internationale à New Delhi. La capitale indienne fait face depuis deux jours à fait face à un brouillard polluant d'une rare intensité. L'Association médicale indienne a déclaré l'état «d'urgence de santé publique» et a invité les habitants à ne pas quitter leur domicile.

«Delhi, tu me tues», titre The Times of India, avec les photos d’habitants et de touristes s’aventurant dans les rues, les visages couverts de chiffon - une protection dérisoire contre la pollution, alors que les compteurs de la ville ont affiché des niveaux de particules ultra-fines, entre 300 et 650 microgrammes/m3, alors que l'OMS recommande de ne pas en dépasser 25. D’après le site DNA India, respirer l’air de New Delhi en ce moment, reviendrait à fumer plus de 50 cigarettes en une journée – ce qui a conduit les autorités à fermer les écoles primaires, hier, jusqu’à ce que la situation s’améliore, tandis que la faible visibilité a entraîné les retards de quelque 300 vols. A un moment où le monde discute de l'empreinte de l'homme sur la planète, et de son impact sur le changement climatique, à l’occasion de la COP23 qui se déroule actuellement en Allemagne, les mesures annoncées pour lutter contre la pollution de New Delhi semblent elles aussi assez dérisoires: augmentation des tarifs du stationnement, des transports en communs, ou encore réduction du prix des tickets de métro…

La lutte contre le changement climatique, dont Donald Trump dit vouloir désengager les Etats-Unis. Un an après son élection, le président américain vient de recevoir un avertissement qui, a contrario, redonne espoir à ses adversaires démocrates, remis dans la course par la victoire de deux de leurs candidats Ralph Northam et Phil Murphy, aux postes de gouverneur de Virginie et du New Jersey. The Richmond Times parle d’une «très grande nuit» pour les démocrates de Virginie, et d’une «répudiation énorme» à la fois de Donald Trump, de son approche, et du parti républicain qui l’a porté à la Maison-Blanche. Une analyse partagée par le site de la télé publique CNBC – qui présente ces scrutins comme des «référendums» sur Donald Trump, dont les résultats seraient synonymes d’un «retour de bâton pour Trump et le trumpisme», un signe encourageant, en tout cas, pour les démocrates, un an avant les mid-terms, ces élections de mi-mandat qui renouvelleront la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.

Difficultés, également, des conservateurs au Royaume-Uni, où les membres du gouvernement de Theresa May multiplient les faux-pas. Une semaine après la démission du ministre de la Défense Michael Fallon, mis en cause pour des faits de harcèlement sexuel présumés, c’est au tour du très iconoclaste ministre des Affaires étrangères Boris Johnson et sa secrétaire chargée du Développement international, Priti Patel, de se retrouver dans l’œil du cyclone. Johnson, pour avoir mis en danger une citoyenne irano-britannique, en déclarant que Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 38 ans, formait des journalistes en Iran lors de son arrestation en avril 2016, alimentant les accusations de Téhéran, alors que ses proches ont toujours affirmé qu'elle était en vacances, et Priti Patel, pour s’être entretenue, durant ses vacances privées cet été, avec de hauts-responsables israéliens – dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu – sans en avoir averti au préalable le Foreign Office. Leurs gaffes ulcèrent The Guardian, qui les présente tous deux comme des dirigeants à la fois «incompétents» et «indisciplinés», et malgré tout toujours en poste. Une situation perçue comme la manifestation du manque d’autorité de Theresa May sur son gouvernement, et de sa fragilité politique.

Un mot, également, de l’inauguration, aujourd’hui, du Louvre d’Abou Dhabi, en présence d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a d’ailleurs accordé sa première interview à un journal arabe, le quotidien émirati Al Ittihad, où il présente l’ouverture du musée comme le signe d’un «changement décisif dans les relations entre les EAU et la France». The Guardian, lui, s’est intéressé au bâtiment qui va accueillir le nouveau musée – une œuvre de l’architecte français Jean Nouvel, présentée comme «un palace spectaculaire qui brille dans le désert», un bâtiment qui tiendrait à la fois de la médina arabe et de l’agora grecque.

Tout autre chose, pour terminer. C’est le petit cadeau de la revue de presse, pour ceux qui souffrent de leur calvitie - en tout cas pour ceux d’entre eux qui ont l’intention de se rendre prochainement au Japon. Le très vénérable Times nous apprend ce matin qu’une chaîne d’hôtels japonaise a décidé d’offrir une petite ristourne à ses clients chauves, pour la simple et bonne raison que ses employés de ménage n’ont pas à nettoyer et enlever de cheveux après leur passage. Ce qui leur donne du coup moins de travail. Voilà qui devrait en consoler quelques-uns.

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