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Après la Martinique, Édouard Philippe poursuit sa tournée de trois jours aux Antilles, ravagées par le cyclone Irma il y a deux mois. Le Premier ministre entend prôner une reconstruction "exemplaire" tout en s'interdisant des "effets d'annonce".

Deux mois après le passage des ouragans Irma et Maria, le Premier ministre français, Édouard Philippe, poursuit, dimanche 5 novembre, en Guadeloupe sa tournée aux Antilles. Une étape dominée par la question des indemnisations d'agriculteurs, producteurs de bananes.

Au terme de son passage en Guadeloupe, le chef du gouvernement atterrira en fin de journée à Saint-Martin, le territoire le plus touché début septembre par Irma, avec 95 % des bâtiments détruits ou endommagés, et plus d'un cinquième des 35 000 habitants ayant quitté la partie française de cette île partagée avec les Pays-Bas.

Arrivé avec cinq membres du gouvernement à Pointe-à-Pitre samedi soir après une première étape en Martinique, Édouard Philippe doit visiter dimanche matin deux exploitations agricoles dans le sud de la Guadeloupe, une bananeraie et une ferme de légumes, qui ont été ravagées par les vents très violents de Maria.

"Pas d’effets d’annonce"

La banane, produit phare de l'économie guadeloupéenne avec habituellement plus de 80 % des exportations agricoles, est particulièrement fragile face aux ouragans : entre 80 et 100 % des fruits ont été détruits par Maria. Les producteurs, déjà éprouvés par l'ouragan Matthew en 2016, affichent des dommages de plusieurs dizaines de millions d'euros, indiquent les premières estimations.

Selon Matignon, Édouard Philippe pourrait annoncer dimanche une nouvelle aide publique de l'ordre de 20 à 30 millions pour le secteur agricole. Mais, délai de traitement des dossiers oblige, cette aide pourrait n'être effectivement versée que dans plusieurs mois.

Après la rencontre avec les agriculteurs en début de matinée, le chef du gouvernement doit prononcer un discours à l'occasion de l'inauguration d'un centre culturel et sportif, avant de rencontrer des pêcheurs sinistrés par la série de violents cyclones de la fin de l'été.

À son arrivée à l'aéroport de Pointe-à-Pitre samedi soir, Édouard Philippe a assuré qu'il comptait régler les dossiers sérieusement, en s'interdisant les "effets d'annonce".

Avec AFP