envoyé spécial à Istanbul – Tenu en échec sur la pelouse du Besiktas, l'AS Monaco voit la qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions s'éloigner un peu plus encore. Les Monégasques auront besoin d'un miracle pour continuer l'aventure européenne.
Il y a deux semaines, c'est sur le pré d'un Louis-II à l'ambiance feutrée que Monaco avait pris une leçon de réalisme par Besiktas. Cette fois, la démonstration turque s'est cantonnée aux tribunes du bouillonnant public stambouliote, mais même face à une opposition sans grand talent, l'AS Monaco n'a pas su trouver les ressources pour sauver une campagne européenne déjà bien mal embarquée. Tenus en échec (1-1), les hommes de Leonardo Jardim restent mathématiquement en course pour les huitièmes de finale, mais à deux journées de la fin, l'espoir d'une qualification est désormais infime.
Le résultat de l'autre match du groupe sera déterminant pour continuer de garder espoir... #BJKASM pic.twitter.com/tsBNJtQmrv
AS Monaco ???????? (@AS_Monaco) 1 novembre 2017Dans une ambiance de folie, le Besiktas a poussé fort durant dix premières minutes à sens unique, mais sans toutefois parvenir à inquiéter Subasic. Puis les champions de France ont fini par sortir la tête de l'eau. Au pressing constant sur les locaux, ils se sont procuré la première occasion franche de la rencontre par Tielemans, qui a vu sa tête à bout portant repoussée in extremis par Fabri (15e).
Brouillon, le Besiktas n'a pas su capitaliser sur son public en effervescence pour reprendre la main. Babel et Tosun, tous les deux à la réception d'un centre de Quaresma, ont gâché une belle opportunité d'ouvrir la marque (19e), et le premier a trop traîné à armer sa frappe alors qu'il avait été servi dans la surface, quelques minutes plus tard (31e).
À l'inverse, Monaco s'est montré de plus en plus entreprenant. Même sans Falcao et Sidibé, puis ensuite handicapés par la sortie prématurée sur blessure d'un virevoltant Lemar (25e), les joueurs de la Principauté ont multiplié les incursions dangereuses, notamment par Rony Lopes.
Le Portugais a tout d'abord été tout proche de trouver les filets sur un très bon centre de Jovetic (37e), avant de finalement tromper Fabri d'une superbe frappe aux 18 mètres dans l'axe, consécutive à une ouverture millimétrée de Moutinho (0-1, 45e+1).
Une erreur qui coûte cher
Mais au retour des vestiaires, alors que les Monégasques semblaient tenir la rencontre, ils sont retombés dans leurs travers. Côté droit, à 40 mètres de ses buts, Tielemans a tenté une roulette inutile et s'est fait déposséder du ballon. Pris à revers, la défense monégasque – incarnée par Jorge en l'occurrence – a été contrainte à la faute dans sa surface alors que Quaresma filait au but. Tosun, tout heureux d'obtenir un pénalty, ne s'est pas privé pour s'offrir un quatrième but dans cette campagne européenne (1-1, 54e).
Et dans la foulée, l'AS Monaco a même failli dire définitivement adieu à ses espoirs de printemps européen, lorsque Quaresma s'est retrouvé seul à l'entrée de la surface face au but vide. Mais le Portugais a inexplicablement manqué le cadre, au grand dam du kop stambouliote (58e).
Puis le match, déjà plus porté sur l'intensité que sur la justesse technique, est devenu de plus en plus haché. Au beau milieu d'une bouillie de jeu, Raggi a bien failli donner l'avantage à Monaco d'une belle tête à l'entame du dernier quart d'heure (75e), mais il n'a pas eu plus de succès qu'un Babel maladroit dans le dernier geste, à l'entrée de la surface monégasque quelques instants plus tard (79e). Et Keita Baldé, invisible tout au long de la soirée, d'alimenter un peu plus la frustration de Monaco en manquant un but tout fait dans les arrêts de jeu (90e+4).
Sous la clameur d'un Vodafone Park soulagé de voir son Besiktas un peu plus proche encore d'une première qualification en 8e de finale de C1, Monaco a donc refermé une nouvelle page de sa triste campagne européenne 2017/18. Avec deux points en quatre matches, l'AS Monaco n'est miraculeusement toujours pas éliminé. Mais les hommes de Leonardo Jardim ont tout de même plus qu'entrouvert la porte de sortie à Istanbul.