Le président destitué de la Catalogne, Carles Puigdemont, a assuré depuis Bruxelles qu'il "respectera" le résultat des élections régionales anticipées du 21 décembre. Et d'ajouter qu'il ne demandera pas l'asile à la Belgique.
Carles Puigdemont, le président destitué de Catalogne, a annoncé mardi 31 octobre, lors d'un point presse à Bruxelles à la mi-journée, qu'il relevait le "défi démocratique" des élections régionales anticipées qui auront lieu le 21 décembre en Catalogne. "Nous respecterons les résultats des élections de décembre", a dit Carles Puigdemont.
Objet d'une demande de poursuites judiciaires pour sédition, rébellion et malversation réclamée par le procureur général d'Espagne, il a souligné qu'il ne cherchait pas à se soustraire à la justice et qu'il s'était rendu à Bruxelles pour placer la question catalane "au cœur de l'Union européenne".
"Je ne suis pas ici pour demander l'asile politique", mais par "liberté et sécurité", a assuré Carles Puigdemont lors d'une conférence de presse au lendemain de l'annonce par le parquet espagnol qu'il lançait des poursuites pour "rébellion" contre le dirigeant séparatiste et son gouvernement. Il n'a pas précisé jusqu'à quand il resterait en Belgique.
Le président destitué de Catalogne a déclaré à Bruxelles qu'il fallait "ralentir" le processus d'indépendance catalane pour éviter des troubles, alors que la Catalogne a été mise sous tutelle par Madrid.
"Nous avons été obligés d'adapter notre plan de travail pour éviter la violence" et "si cette attitude a pour prix de ralentir le déploiement de la République, alors il faut considérer que c'est un prix à payer raisonnable dans l'Europe du XXIe siècle", a-t-il expliqué.
La Cour constitutionnelle espagnole a suspendu mardi la déclaration d'indépendance de la Catalogne, donnant ainsi une suite favorable à un recours du gouvernement, a-t-on appris de source judiciaire. "Le tribunal en séance plénière vient de suspendre la déclaration d'indépendance" adoptée vendredi par le Parlement catalan, a dit cette source.