Pendant vingt-quatre heures, Bagdad suspend ses opérations militaires dans les zones disputées avec les pershmerga au Kurdistan irakien, a annoncé, vendredi, le chef du gouvernement Haïdar al-Abadi.
Le Premier ministre irakien a annoncé, vendredi 27 octobre, "l'arrêt des mouvements des forces armées pendant vingt-quatre heures" dans les zones disputées entre Bagdad et Erbil.
Cet arrêt vise à "permettre à un comité technique regroupant les autorités fédérales et celles du Kurdistan de travailler à un déploiement de forces fédérales dans l'ensemble des zones disputées", affirme dans un communiqué Haïdar al - Abadi , Premier ministre et commandant en chef des armées. Le texte ajoute que ces opérations doivent cesser "immédiatement à Fich-Khabour et le long des frontières pour éviter l'affrontement et l'effusion de sang entre fils d'une même nation".
Le poste-frontière de Fich-Khabour, particulièrement stratégique pour les Kurdes, tant d'Irak que de Syrie, a été jeudi le théâtre de violents affrontements à l'artillerie lourde entre troupes irakiennes et combattants kurdes.
Le pétrole, enjeu stratégique
Cette zone, située à l'intérieur du Kurdistan autonome, est un enjeu stratégique crucial car c'est par là que le pétrole, venant à la fois des régions kurdes et des régions sous contrôle de Bagdad, s'écoule via un oléoduc en direction de la Turquie et des marchés d'exportation.
La grande ville pétrolière de Kirkouk était tombée aux mains des forces irakiennes le 16 octobre, sans que les peshmerga opposent de résistance. Mais les combattants kurdes avaient commencé à riposter à mesure que les troupes de Bagdad se rapprochaient des trois provinces autonomes officiellement gérées par le gouvernement régional du Kurdistan (RGK).
Les combats les plus violents ont eu lieu dans le secteur de Fish-Khabour et à Altun Kupri, à 50 km au sud d'Erbil.
Avec Reuters