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Quand Mounir Mahjoubi réussit l'exploit d'expliquer le "deep learning" au Sénat

Il n'est pas toujours évident de vulgariser des concepts numériques aussi complexes que le cloud, le darknet, la blockchain ou encore le deep learning. Mais à cet exercice, le secrétaire d'État chargé du Numérique s'est plutôt bien débrouillé.

Lors d'un débat mercredi 25 octobre au Sénat qui portait sur l'intelligence artificielle, "enjeux économiques et cadres légaux", le secrétaire d'État chargé du Numérique Mounir Mahjoubi a réussi à être pédagogue en expliquant le principe du deep learning

"Pour essayer de le dire en 'français normal', les algorithmes de deep learning, c'est une méthode mathématique qui fait que l'ordinateur – et l'humain qui le programme – ne sait pas à l'avance ce qu'il va trouver et de quelle manière il va créer les mécanismes qui vont lui permettre de comprendre", commence Mounir Mahjoubi. Il poursuit : "Pour cela, l'ordinateur va se comporter comme le cerveau d'un enfant, et donc face aux images et face aux données, il va lui même apprendre les conséquences entre les uns, créer des liens symboliques entre les autres, se dire 'les images que je vois me permettent de définir la couleur rouge', etc."

Quand le secrétaire d'Etat au Numérique @mounir explique le "Deep Learning" au Sénat ! #Amazing #impensable https://t.co/XmHQUNbIfm pic.twitter.com/fpAl3MhX7v

— Nicolas Popy (@nicolaspopy) 26 octobre 2017

Cette séquence a beaucoup plu à certains internautes qui saluent la capacité de l'ancien président du Conseil national du numérique à simplifier dans des termes clairs le principe d'apprentissage profond, ce système d'apprentissage automatique qui fonctionne sur plusieurs niveaux et se base sur des réseaux de neurones artificiels. Sachant que le deep learning est à la base du développement fulgurant de l'intelligence artificielle ou encore la reconnaissance faciale, il est important que nos élus comprennent dans les grandes lignes de quoi il s'agit. Avoir quelques bases en connaissance numérique va devenir de plus en plus important au fur et à mesure que les nouvelles technologies s'imposent comme autant de questions de société.

À ce titre, Mounir Mahjoubi est revenu sur l'exemple de Dubaï : le fait que la police fasse désormais travailler des robots pose de nombreuses questions. Risque-t-on quelque chose si l'on s'en prend à un robot comme l'on risquerait quelque chose à s'en prendre à un agent de la police ? Qui est responsable légalement du comportement des robots : eux-mêmes ou les hommes qui les ont fabriqués ? Nous n'avons pas fini de débattre.

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