Un nouvel attentat a été perpétré, vendredi, dans une mosquée chiite de Kaboul, en Afghanistan. Selon un dernier bilan, au moins 56 personnes ont été tuées. L'EI a revendiqué l'attaque samedi.
Un homme armé a fait irruption, vendredi 20 octobre, dans une mosquée chiite de Kaboul et a fait 56 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur.
"Un homme armé a pénétré dans la mosquée du district 13 et ouvert le feu sur les pèlerins" a indiqué le général Salim Amas de la police criminelle. Puis il a fait exploser sa charge au milieu de la foule compacte, dans ce quartier à majorité chiite de l'ouest de la capitale afghane.
Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l'attaque le lendemain. "Le kamikaze Abou Omar le Turkmène (...) a réussi à se fondre avec sa veste explosive" dans une mosquée à Kaboul, indique un communiqué de l'EI partagé sur la messagerie Telegram.
Le bilan de l'attentat s'élève à "56 morts, dont des femmes et des enfants, et 55 blessés", a détaillé samedi le porte-parole du ministère Najib Danish.
Une journée sanglante
Au même moment une mosquée, sunnite cette fois, était visée par une attaque dans la province de Ghor, dans le centre du pays, faisant au moins 20 morts et 10 blessés selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Najib Danish.
Pour le gouverneur du district Mohsen Danishyar, il ne s'agit pas d'une attaque à caractère sectaire : la cible aurait été un commandant de police de cette province excentrée, très démunie et conservatrice.
Une série d'attentats meurtriers
Le précédent attentat, qui s'inscrivait déjà dans une longue série, contre une mosquée chiite à Kaboul avait fait six morts, le 29 septembre, lors des célébrations de l'Achoura, la principale date du calendrier chiite.
Le groupe État islamique (EI) présent en Afghanistan depuis 2015 a revendiqué la plupart de ces attentats généralement meurtriers, perpétrés dans la foule au moment des grands rassemblements pour la prière.
Cette série avait obligé les autorités, de concert avec les dirigeants religieux, à renforcer la protection des mosquées chiites pendant les célébrations de l'Achoura.
Avec AFP et AP