Sans surprise, l'Espagnol Alberto Contador a remporté le deuxième Tour de France de sa carrière, dimanche, sur les Champs-Élysées. Le Britannique Mark Cavendish a gagné l'étape finale au sprint.
REUTERS - Alberto Contador a rempli dimanche la dernière formalité, la plus facile aussi, pour décrocher un deuxième Tour de France en ralliant sans pépin l'arrivée finale sur les Champs-Elysées, où s'est imposé Mark Cavendish.
Déjà vainqueur en 2007, l'Espagnol remporte à 26 ans son quatrième grand Tour, après ses succès en 2008 dans le Giro et la Vuelta.
Au classement final, il devance le Luxembourgeois Andy Schleck, deuxième à 4'11", et son équipier Lance Armstrong, troisième à 5'24" pour son retour quatre ans après le dernier de ses sept sacres consécutifs.
Avec l'aide de son équipe Columbia, Mark Cavendish a tellement dominé les sprints massifs sur ce Tour qu'il a même fini tout seul, détaché, devant le peloton dimanche.
Sa formation l'a propulsé vers une sixième victoire d'étape, la 10e en deux ans, mais cela n'a pas suffi pour obtenir le maillot vert que Thor Hushovd, sixième dimanche, a conservé.
Pour sa part, Alberto Contador a enfin pu profiter d'une paix royale sur le Tour de France après deux semaines à devoir mater Lance Armstrong et une troisième à devoir se justifier de son comportement de maillot jaune au sein d'une équipe peu concernée par sa quête.
Facéties
Il avait fait le plus dur bien avant le départ de cette dernière étape, au cours de laquelle personne ne pouvait l'attaquer selon les règles tacites du peloton.
Conformément à la tradition, cette étape s'est longtemps réduite à une parade des rescapés du Tour, aux poses et aux sourires devant les photographes, aux facéties de certains et au champagne offert par l'équipe du vainqueur.
Après trois heures de défilé au ralenti sur les routes de la Marne, les choses sérieuses ont comme toujours débuté au premier passage sur les Champs-Elysées.
Sylvain Calzati a été le premier à tenter sa chance en direction de l'Arc de Triomphe mais il n'a pas fait partie du groupe de sept qui s'est finalement détaché juste après son essai.
Il restait quasiment 50 kilomètres à couvrir mais la Columbia n'a pas laissé planer le mystère sur ses intentions : elle ne laisserait partir aucun coup.
Elle n'a accordé qu'une trentaine de secondes d'avance aux sept fuyards, qu'elle a repris dans le dernier tour de circuit dans Paris avant la mise à feu de la bombe Mark Cavendish.