
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 12 octobre, les inquiétudes suscitées par les critiques de Donald Trump sur l’accord sur le nucléaire iranien. Et la suite de l’affaire Weinstein.
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Au menu de cette revue de presse internationale, les interrogations suscitées par les propos de Donald Trump sur le nucléaire iranien. Le président américain a de nouveau dénoncé hier le «très mauvais accord» conclu avec Téhéran.
Alors qu’une loi l’oblige à dire tous les trois mois au Congrès si l'Iran respecte bien cet accord, dont le but est de garantir le caractère pacifique et civil du programme nucléaire iranien - en échange d'une levée progressive des sanctions. Alors qu’il doit dire, donc, d’ici dimanche s’il accepte de certifier ou non cet accord, ses dernières déclarations laissent planer le doute. «Donald Trump est en colère contre l’accord sur le nucléaire iranien», rapporte The Washington Post, qui raconte que son entourage tente de le pousser à un compromis consistant à ne pas sortir de l’accord, ni à le certifier, mais à renvoyer plutôt le dossier au Congrès – dont la décision serait «impossible à prédire» selon le journal.
Une incertitude qui explique sans doute le silence de Téhéran et de ses alliés – qui n’ont pas réagi publiquement, pour le moment, aux dernières déclarations de Donald Trump. Son hostilité à l’accord sur le nucléaire iranien est critiquée à la fois aux Etats-Unis et à l’étranger. «Ne décertifiez pas l’accord sur le nucléaire iranien», demande ce matin l’Ican dans USA Today. Tout juste récompensée par le prix Nobel de la paix, la Coalition internationale pour l’abolition des armes nucléaires, qui regroupe près de 500 ONG, met en garde le président américain contre le risque de pousser la Corée du nord à poursuivre sa course nucléaire, s’il venait à désavouer l’accord sur l’Iran conclu par son prédécesseur, Barack Obama. «Pourquoi la Corée du nord ou n’importe quel autre pays accepteraient-ils de s’engager sur la voie du désarmement nucléaire s’ils savent que la parole de l’Amérique ne tient que jusqu’au président suivant?», interpelle l’Ican, qui rappelle que l’accord conclu par Obama, certes «imparfait», a aussi été signé par la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France.
Des alliés européens que Donald Trump chercherait cependant à ne pas trop heurter, d’après Les Echos. «Tant que de nouvelles sanctions ne sont pas prononcées, l'Europe, mais aussi l'Iran devraient rester calmes, même si la décertification pourrait aussi réveiller les dissensions de la classe politique iranienne elle-même vis-à-vis de l'accord», analyse Christopher Bolan, professeur à l'Institut d'études stratégiques de l'US Army War College. Le quotidien panarabe basé à Londres Al Quds Al Araby présente pour sa part la récente annonce du département d'Etat d’offrir 12 millions de dollars de récompense pour toute information concernant deux cadres du Hezbollah – le mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran – comme une façon, pour Donald Trump, d’accentuer la pression sur Téhéran pour qu’il respecte l’accord sur le nucléaire.
A la Une également, la multiplication des accusations d’agressions sexuelles et de viols à l’encontre du producteur de cinéma américain Harvey Weinstein. Dernier témoignage en date, celui de l’actrice française Léa Seydoux, qui a raconté au Guardian sa rencontre avec le producteur de cinéma américain. Invitée un jour à boire un verre dans sa chambre d’hôtel, la jeune femme se retrouve assise à côté de lui sur un canapé. «Son assistante est partie, et c’était juste nous deux, raconte-t-elle. Il a soudainement sauté sur moi et a essayé de m’embrasser. J’ai dû me défendre. Il est grand, gros, alors j’ai dû résister vigoureusement. Je suis partie complètement dégoûtée, mais je n’ai cependant jamais eu peur de lui, car je savais depuis le début à qui j’avais à faire». Léa Seydoux affirme aussi que «tout le monde savait ce que Harvey faisait, et personne n’a rien fait» - et assure même rencontrer «tout le temps» des hommes tels que lui. Son témoignage, en tout cas, corrobore les récits de dizaines d’autres actrices, mannequins et employés de Weinstein – ceux des comédiennes françaises Emma de Caunes, et Judith Godrèche, de l’italienne, Asia Argento et des américaines Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Rosanna Arquette, et Ashley Judd.
L’affaire Weinstein et ses répercussions politiques outre-Atlantique, à voir pour terminer avec le dessin de Tom Toles pour The Washington Post. L’éléphant républicain dit à l’âne démocrate: «Admets-le, un magnat du cinéma est aussi vil, un cochon aussi dégoûtant que notre président». «Ah, ok», répond l’autre. Les républicains et les démocrates, dont la seule et unique cohabitation, le seul terrain d’accord sont tristement résumés par Andy Marlette pour USA Today. Des hommes tripotent la même femme. Ils ont pour nom Harvey Weinstein, Anthony Weiner, Bill Clinton, Roger Ailes, Bill O’Reilly… et Donald Trump.
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