Le président de la Catalogne, le séparatiste Carles Puigdemont, a assuré dans une interview diffusée mardi, que son gouvernement s'apprêtait à déclarer l'indépendance de la région d'Espagne probablement "à la fin de la semaine".
La proclamation de l'indépendance de la Catalogne n'est "qu'une question de jours", a déclaré mardi 3 octobre le chef de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont, à la BBC. Le gouvernement catalan "va agir à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine", a-t-il précisé lors de cette interview.
Catalonia referendum: Puigdemont will declare independence 'in matter of days' https://t.co/bADvWxJIYt
BBC News (World) (@BBCWorld) 4 octobre 2017Interrogé sur l'éventualité d'une intervention de Madrid en vue de prendre le contrôle de la Catalogne, Carles Puigdemont a estimé qu'il s'agirait "d'une erreur" susceptible de "tout changer".
Dimanche, à l'issue du référendum d'autodétermination déclaré illégal par Madrid, Puigdemont avait ouvert la voie à une proclamation d'indépendance, estimant que "les citoyens catalans avaient gagné le droit d'avoir un État indépendant sous la forme d'une république". Des dizaines de milliers de personnes ont défilé mardi dans les rues des villes de Catalogne, où une grève générale avait été décrétée par les indépendantistes pour dénoncer les violences policières lors du scrutin.
Mardi, le roi d'Espagne a affiché sa fermeté lors d'une allocution télévisée. Dans une charge aussi rare que cinglante, Felipe VI a accusé les dirigeants catalans de s'être placés "en marge du droit et de la démocratie" en organisant le référendum de dimanche. "Avec leur conduite irresponsable, ils peuvent même mettre en danger la stabilité de la Catalogne et de toute l'Espagne", a asséné le souverain qui ne s'était pas exprimé depuis le référendum. Les dirigeants catalans ont "fait preuve d'une déloyauté inadmissible [envers l'État]" et "c'est la responsabilité des pouvoirs légitimes de l'État d'assurer l'ordre constitutionnel et le fonctionnement normal des institutions", a ajouté le souverain.
Avec Reuters