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Au menu de cette revue de presse française, lundi 25 septembre, le renouvellement partiel du Sénat, dont la droite sort gagnante, et la majorité présidentielle perdante, la nouvelle loi sur la sécurité intérieure et les résultats des législatives en Allemagne.

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À la une de la presse française, ce lundi matin, le renouvellement de 171 des 348 sièges du Sénat. Un scrutin, indirect, dont la droite sort largement gagnante : les Républicains comptent désormais 159 sénateurs.

Avec seulement 28 élus sous sa bannière, La République en marche (LREM) fait figure de perdante, selon L'Humanité, qui affirme que les grands électeurs viennent d’infliger "une première sanction" à Emmanuel Macron. Ces derniers auraient répliqué à "la pluie de mauvais coups" qui se serait abattue sur les collectivités locales depuis le début de son mandat – avec, notamment, la suppression de la taxe d’habitation et de milliers d’emplois aidés. La gauche, quant à elle, parvient à limiter la casse. Les socialistes, notamment, seront 81 au total. "Conçu pour amortir les soubresauts de la vie politique, la Chambre haute a échappé à la vague macroniste qui avait submergé l’Assemblée nationale en juin", résume Le Figaro, en évoquant lui aussi "un premier camouflet pour l’exécutif". La majorité présidentielle, elle, minimise, en critiquant " une réaction de caste d’une partie des élus en place qui (auraient) réagi par conservatisme". "Entre gagner le Sénat et transformer le pays, nous avons fait un choix politique", assure Sacha Houlié, le vice-président LREM de l’Assemblée nationale. Une ligne de défense reprise par le président du groupe La République en marche au Sénat : "Ces élections, assure François Patriat dans Le Parisien, sont le reflet de la volonté de revanche des partis 'anciens' tels que le PS et LR, qui ont voulu démontrer que le clivage droite-gauche continuait de fonctionner".

À la une également, l’examen à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée, en seconde lecture, de la nouvelle loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme". Le texte du gouvernement vise à inscrire dans le droit commun les principales mesures d’exception mises en place après les attentats du 13-Novembre – un projet dénoncé par toute une partie de la gauche et toutes les associations de défense des droits et des libertés, et notamment par l’ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, Henri Leclerc. Invité spécial de la rédaction de Libération, l’avocat dénonce "une loi des suspects",tandis que le journal critique un projet qui va "graver l’état d’urgence dans le marbre" en "institutionnalisant des atteintes aux libertés". La Commission nationale des droits de l’Homme, estime, quant à elle, que le gouvernement se risque à "une dangereuse banalisation des mesures de l’état d’urgence qui auraient dû rester exceptionnelles et provisoires" et le Défenseur des droits, Jacques Toubon, déclare que cette nouvelle loi sera "une pilule empoisonnée pour la cohésion nationale". Gérard Collomb répond à ces critiques dans 20 Minutes. Le texte, assure le ministre de l’Intérieur, vise à "sortir de l’état d’urgence" et à "prévenir les seuls actes terroristes". Interrogé sur le fait que cette nouvelle loi puisse être une "transposition" de l’état d’urgence dans le droit commun, il répond qu’elle n’est "pas fait(e) pour répondre à des menaces d’ordre public". "Pendant l’état d’urgence, des mesures comme l’assignation à résidence ont pu être utilisées (dans ce cadre), mais à l’encontre de personnes, comme des manifestants qui n’avaient aucun lien avec la menace terroriste", reconnaît-il. "Mais cette prérogative, promet-il, n’est pas reprise dans le droit commun par ce texte."

Il est bien sûr aussi beaucoup question des législatives en Allemagne. Angela Merkel décroche un quatrième mandat, mais avec un score jugé décevant. Le parti anti-immigration AfD fait son entrée au Bundestag, "malgré une bonne situation économique et un chômage très bas", relève L'Opinion, qui estime que la percée de la droite nationaliste "jette un trouble sur l’état réel de la société allemande", infligeant, là encore, au passage, de "dures leçons" à Emmanuel Macron. L e journal explique en effet que l’AfD est parvenu à offrir "une surface de projection pour des protestations de tous ordres, le sentiment d’abandon, les difficultés sociales, et la précarité", un discours qui a particulièrement bien pris dans l’est de l’Allemagne, où le parti dépasse la barre des 20 %. L’AfD aurait également réussi à séduire les déçus de la CDU d’Angela Merkel, en captant un quart de ses électeurs avaient voté pour les conservateurs il y a quatre ans . Le Figaro évoque une "amère victoire" pour la chancelière allemande, "affaiblie" par le score de l'extrême droite. Celle-ci serait parvenue à capter le mécontentement suscité par "s a politique migratoire" et son alliance avec les socialistes du SPD, perçue comme un facteur d'"immobilisme". "Voici 'Mutti' transformée en 'mère de l’AfD'", commente le journal, tandis que Libération revient sur le refus du SPD de participer au prochain gouvernement. "Angela Merkel va devoir trouver un compromis avec les libéraux du FDP et les Verts", annonce Libé, qui affirme que cette coalition "jamaïcaine", en référence au drapeau de la Jamaïque, noir pour la CDU, jaune pour le FDP et vert pour Die Grünen "reste la seule option possible au vu des résultats" de dimanche.

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