
L'armée syrienne a repris le contrôle de l'aéroport militaire de Deir Ezzor aux mains de l'EI depuis trois ans, a rapporté samedi l'agence Sana. Parallèlement, la coalition kurde a lancé une offensive dans la province du même nom.
Les médias d'État syriens ont affirmé, samedi 9 septembre, que l'armée avait brisé le siège du groupe État islamique (EI) sur l'aéroport militaire de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie. Cette victoire des forces gouvernementales intervient alors que l'alliance des combattants arabes et kurdes, soutenue par Washington, a lancé le même jour une offensive dans l'est de cette région.
"Des unités de l'armée syrienne, en coopération avec les forces alliées, ont brisé le siège de l'aéroport militaire" et des quartiers attenants, a annoncé l'agence officielle Sana.
"En brisant le siège de l'aéroport militaire, les forces du régime ont pu lier (ce secteur) aux quartiers gouvernementaux dans l'ouest de Deir Ezzor", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
"Pas de coordination" entre la coalition et les forces gouvernementales
La victoire des forces du président Bachar al-Assad à Deir Ezzor intervient alors que l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) a annoncé une nouvelle offensive pour déloger les jihadistes de l'est de la province du même nom.
Fer de lance de la lutte anti-EI dans la Syrie en guerre, les FDS ont conquis plus de 65 % de Raqqa, "capitale" de facto de l'EI. "Nous diriger vers (la province) de Deir Ezzor est (maintenant) inévitable", a indiqué samedi à l'AFP Ahmad Abou Khawla, chef du "Conseil militaire de Deir Ezzor", groupe armé rattaché aux FDS, à l'issue d'une conférence de presse.
La possible perte de la ville de Raqqa et de la province de Deir Ezzor, située à 450 km de Damas et au bord de l'Euphrate, devrait sonner le glas de la présence de l'EI en Syrie. Depuis 2014, l'organisation extrémiste contrôle une large partie de cette province riche en pétrole et frontalière de l'Irak et assiégeait deux enclaves gouvernementales dans la capitale provinciale.
Ahmad Abou Khawla a assuré à l'AFP qu'il n'y avait pas "de coordination avec le régime ou les Russes" dans la bataille de Deir Ezzor.
Avec AFP