Au menu de cette revue de presse française, jeudi 7 septembre, le chaos laissé dans son sillage, aux Antilles, par l’ouragan Irma. Une soufflante signée Martine Aubry. Un automne qui s’annonce chaud au FN. Le retour des enfants de l’organisation EI. Et les champions de l’inutile.
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A la Une de la presse française, ce matin, l’arrivée, hier, de l’ouragan Irma aux Antilles, frappées par le cyclone le plus violent de leur histoire.
«Désolation», titre ce matin le quotidien local France Antilles, avec les premières images des dégâts occasionnés sur l’île de Saint-Martin, où un premier bilan fait état d’au moins six morts. «Irmageddon», annonce Libération, qui rappelle que l’ouragan a été défini par Météo France comme «le plus extrême ayant sévi sur l’océan Atlantique». S'il est trop tôt pour dresser le bilan exact de son passage sur les Antilles, Emmanuel Macron anticipait déjà hier soir un bilan «dur et cruel».
Les Antilles viennent d’être «ravagées par un ouragan sans précédent», confirme le Figaro, qui fait état de vents d’une puissance inédite, qui ont soufflé à plus de 360 km/h, provoquant des dégâts «colossaux» sur les îles françaises de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. D’après le Parisien, «l’ouragan du siècle» se dirige à présent vers Porto Rico, Haïti, avant de toucher Cuba et la Floride.
L’intensité des ouragans cette année suscite des interrogations. «Dure loi de la nature? Pas seulement», estime Libération, qui rappelle que «les scientifiques s’accordent sur un point: le changement climatique ne crée pas ces tempêtes mais il accentue fortement leur impact », et qu’«il est donc probable que l’épisode climatique d’aujourd’hui préfigure le monde de demain». Libé se dit alarmé face aux «conséquences» de ces catastrophes naturelles pour les populations les plus vulnérables - une inquiétude partagée par le Parisien, pour qui l’ouragan «hors norme» Irma, «est (également) annonciateur d’autres phénomènes similaires» - «un message supplémentaire à l’adresse des climatosceptiques qui réfutent encore l’idée d’un réchauffement». Harvey, Irma, Jose… la faute au réchauffement climatique? «C’est plus compliqué que ça», nuance le Huffington Post, qui cite les explications de Robert Vautard. Selon ce climatologue du CNRS , « il reste en réalité très difficile de comprendre les cyclones actuels et passés». «Comme ils sont essentiellement présents en mer, il faut des données satellites pour avoir des statistiques sur les cyclones», or «le problème, c'est que ce genre de données n'existe que depuis une quarantaine d'années» - ce qui ne serait «pas encore suffisant pour établir des modèles scientifiques fiables».
Côté météo politique, Martine Aubry, est vent debout contre Emmanuel Macron. L’Obs évoque «une rentrée coup de poing» pour l’ancienne patronne du Parti socialiste, qui a étrillé, hier, Emmanuel Macron, en ironisant sur le positionnement «ni de gauche ni de gauche» du chef de l’Etat, accusé d’orchestrer un «retour en arrière» social avec sa réforme du Code du travail. «Au secours, Marine Aubry fait sa rentrée!», commente l’Opinion. « Du haut de son pseudo-magistère moral, elle flingue, dézingue, débringue. Sans nuances, tout en nuisances. A gauche toute, elle a contribué à torpiller le quinquennat Hollande, a laissé le Front national conquérir le Nord jusqu’à la quasi-faillite de l’historique fédération PS, a fui les combats électoraux, mais elle ne doute pas. Elle sait», ironise le journal.
Ça chauffe aussi au Front national, où un bras de fer s’est engagé entre Marine Le Pen et Florian Philippot. «Affaiblie par son débat calamiteux face à Emmanuel Macron durant la campagne», la patronne du FN aura droit à «un automne chaud», d’après l’Opinion, qui raconte comment le lancement, par son bras droit, de son propre mouvement, Les Patriotes, a semé la zizanie – Marine Le Pen lui aurait finalement demandé de renoncer à la présidence de son association; mais lui dit n’avoir rien entendu de tel et assure même que «rien n’a changé entre eux». «Ils ne se parlent quasiment plus», assure pourtant l’entourage de la députée du Pas-de-Calais.
A noter également, l’enquête de la Croix sur les enfants des djihadistes français, partis en Syrie. D’après le journal, sur les quelque 500 Français mineurs nés ou ayant vécu en Syrie, une cinquantaine seraient déjà rentrés en France, où les juges pour enfants et les services sociaux sont en train de s’occuper d’eux - une «situation inédite», selon la Croix, auquel un juge antiterroriste a expliqué la difficulté d’évaluer le «danger potentiel» que ces enfants peuvent représenter, eux qui qui «n’ont rien demandé au départ, ont été emmenés malgré eux, et sont donc pleinement des victimes» - mais qui se sont retrouvés, une fois en Syrie, «endoctrinés, exposés aux violences, voire parfois formés au combat», dès l’âge de 8/10 ans.
Egalement très épineuse, la question des Français morts en Syrie, est évoquée par le Figaro, qui affirme que Damas a décidé de conserver les corps des ressortissants français tués depuis le début de la guerre civile, en 2011. D’après le journal, les services secrets hexagonaux chercheraient à mettre la main sur la liste de ces djihadistes morts, mais se heurteraient, pour le moment, au refus de l’Elysée de reprendre la coopération avec les services de renseignement syriens.
Tout autre chose, pour terminer. A l’occasion de la sortie, aujourd’hui, du "Livre des records", qui recense chaque année les exploits jusqu’aux plus absurdes accomplis partout sur la planète (de celui qui a réussi a soulever le poids le plus lourd avec des oreilles percées (21, 63kg), à celle qui a porté la perruque la plus large (2,23m), en passant par celui qui a mangé le plus de piments en une minute (120g)...), le Parisien s’est demandé, justement, ce qui pousse leurs auteurs à se lancer de tels défis - à devenir, en somme, des champions de l’inutile. «Un goût pour le second degré et l’humour potache», selon l’éditrice. «Le fait d’avoir un diplôme et d’être reconnu», d’après un candidat.
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