
Au menu de cette revue de presse française, mercredi 6 septembre, les réformes tous azimuts du gouvernement, le retour de François Hollande dans l’arène politique, la mobilisation en ordre dispersé contre la loi travail. Et un immense message d’espoir venu du Kenya, pour tout le continent africain.
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A la une de la presse française, ce matin, les réformes tous azimuts du gouvernement.
Après la loi travail, et le plan pour les travailleurs indépendants, l’exécutif présentera la semaine prochaine son projet de loi sur le logement, d’après le Figaro – qui espère le voir «mettre autant de hardiesse à refondre la politique du logement qu’à réformer le Code du travail». A la manœuvre, le Premier ministre se démultiplie pour vanter ses réformes avec l’ambition, dit-il, «réparer la France. Selon Edouard Philippe, «il ne s’agit pas de tout chambouler pour tout chambouler», les transformations engagées par son gouvernement formant «un tout cohérent, une espère d’écosystème», où chaque réforme «ne va pas sans l’autre», chacune «s’appuyant et amplifiant les effets de l’autre». «Depuis une semaine, (le Premier ministre), qu’on disait effacé, écrasé par l’ombre omniprésente d’Emmanuel Macron, porte les annonces», relève le Figaro, tandis que le Parisien raconte que le président s’emploie, pendant ce temps, à «se débarrasser de l’étiquette d’un exécutif délaissant les classes populaires qui fut fatale à Nicolas Sarkozy». D’après le journal, ses propres troupes auraient ouvertement exprimé leur préoccupation d’entendre le refrain d’un président «trop néolibéral, orienté vers les CSP+», les Français les plus favorisés, d’autant plus que selon plusieurs cadres de la majorité, «le tam-tam de la France Insoumise» contre l’ex-banquier Macron aurait bien fonctionné».
Pour le moment, ce n’est pas Nicolas Sarkozy, mais François Hollande, qui distille les petites phrases sur Emmanuel Macron. L’ex-président, qui a sans doute lui aussi contribué à cette image d’Emmanuel Macron «président des riches», est sorti de sa réserve pour le mettre en garde contre le risque de demander «trop de sacrifices» aux Français. Mais pourquoi l’ancien chef de l’Etat a-t-il jugé nécessaire de faire connaître son opinion? Que prépare-t-il au juste? Question du Parisien, qui nous apprend que François Hollande vient de prendre la présidence de la Fondation «la France s’engage», et qu’il s’active, aussi, dans les coulisses du Parti socialiste. D’après le journal, si l’ex-président est sorti du bois, c’est parce qu’il n’aurait pas du tout goûté le discours de son successeur sur la situation «calamiteuse» des comptes de l’Etat, qui lui a été imputée, et qui obligerait le gouvernement à «serrer la vis» jusqu’à la fin de l’année au moins.
Pendant ce temps, l’opposition continue de préparer la mobilisation contre la loi travail. Après s’être montré ouvert aux propositions du gouvernement, le syndicat Force ouvrière a finalement dénoncé plusieurs éléments du texte constituant selon lui «une régression sociale» - un changement de ton qui amène l’Humanité à estimer que le gouvernement est à présent «isolé face aux syndicats», et à espérer que FO acceptera de manifester, mardi prochain, aux côtés de la CGT. Pour le moment, en tout cas, le front contre la loi travail reste divisé, rappelle Libération, qui explique que «si la gauche s’oppose globalement aux ordonnances sur le Code du travail, elle se (déchire) sur la stratégie à suivre». «Tous contre, chacun pour soi», regrette le journal.
A noter également, la progression de l’enquête, lancée par des magistrats français, sur des soupçons de corruption dans l'attribution des JO 2016. L’Obs rapporte que les investigations du parquet national financier ont abouti à l’arrestation, hier, à Rio de Janeiro, d’un homme d'affaires, proche du gouverneur de Rio, déjà incarcéré, et d’un membre du comité international olympique. Une dizaine de perquisitions ont également eu lieu, dont une au siège brésilien du CIO. Le magazine, qui précise aussi que les enquêteurs brésiliens étaient accompagnés d’officiers de police et de procureurs français et américains, évoque les résultat d’investigations «colossales», passées par Paris, Moscou, Monaco, Singapour et Dakar, dans ce qui constitue «sans doute la plus vaste enquête jamais menée sur les dessous des marchés sportifs».
Un mot, pour terminer, de la décision de la Cour suprême kényane d’invalider le résultat de la présidentielle du mois d’août pour «irrégularités». Le Monde salue cette décision, qui est «une première» en Afrique - un contient qui ne voudrait plus de «consultations de secondes zones», de «plébiscites décoratifs». «Le 1 er septembre 2017 résonnera pour longtemps comme une étape fondamentale de l’histoire africaine, démontrant la place centrale du Kenya sur le continent, à des années-lumière de l’image du «pays du safari», de la nation «hakuna matata» , bâtie par des générations de journalistes et de diplomates fainéants ou complices», accuse le journal, qui voit «le message d’exigence démocratique et de responsabilité lancé par Nairobi (atteindre) les palais présidentiels de tous les autocrates régnant encore du Cap à la Casamance ». Un message qui «dit qu’un jour, des institutions indépendantes se lèveront face à leur pouvoir anachronique», selon le Monde, qui annonce «que tout cela n’est qu’une question de temps».
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