Le chef de l'opposition cambodgienne, Kem Sokha, est accusé d'avoir voulu renverser le gouvernement avec la complicité des États-Unis. Il risque 15 à 30 années de prison s'il est reconnu coupable.
À moins d'un an des élections de juillet 2018, le chef de l'opposition cambodgienne, Kem Sokha, a été inculpé de trahison, mardi 4 septembre, par un tribunal municipal de Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Il risque 15 à 30 années de prison s'il est reconnu coupable.
Kem Sokha, arrêté samedi et accusé d'avoir voulu renverser le gouvernement de Hun Sen avec la complicité des États-Unis, a été inculpé de "collusion avec l'étranger" en vertu de l'article 443 du Code pénal. "L'acte de collusion secrète avec des étrangers est un acte de trahison", a déclaré le tribunal.
Kem Sokha, 64 ans, dirige le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), principal parti d'opposition cambodgien, depuis la démission de son prédécesseur Sam Rainsy, exilé en France après une condamnation de la justice de son pays.
Les législatives de juillet 2018 sont un test majeur pour Hun Sen, l'homme fort du Cambodge, âgé de 65 ans, qui ne cesse de durcir le ton contre l'opposition et les défenseurs des droits de l'Homme.
L'opposition a réalisé une percée remarquée aux élections municipales de juin au Cambodge, un signe inquiétant pour celui qui est au pouvoir depuis la chute des Khmers rouges.
Avec AFP