Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 24 août, la situation catastrophique dans laquelle sont plongés les civils yéménites, un fait divers qui passionne le Danemark, les assassinats en série de défenseurs de l’environnement. Et le dixième anniversaire du hashtag.
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On commence cette revue de presse internationale au Yemen, où des frappes aériennes attribués à la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite, ont de nouveau ciblé, hier, la capitale, Sanaa.
Les rebelles houthis, pro-iraniens, qui contrôlent la capitale et le nord du pays, parlent d’une quarantaine de victimes – des civils, pour la plupart, victimes de cette guerre qui oppose les insurgés, alliés jusqu’à présent à l’ex-président Saleh, et le camp de l’actuel président Mansour Hadi - les civils, en proie à une agonie sans fin, «une mort lente», selon The New York Times, qui s’alarme de ce qu’il présente comme étant «la pire crise humanitaire» au monde. «Après deux ans et demi de guerre, presque plus rien ne fonctionne», alerte le journal, qui rappelle que les Yéménites, outre les bombardements incessants et les privations, subissent également la pire épidémie de choléra recensée depuis 50 ans. Près de 500 000 personnes seraient actuellement infectées, 2000 seraient déjà mortes, d’après l’Organisation mondiale de la santé.
C’est dans ce contexte que sont en train d’émerger des divisions entre les rebelles houthis et l’ex-président yéménite. L’agence Bloomberg rapporte que les insurgés accusent Ali Abdallah Saleh de mener des discussions secrètes avec les Emirats arabes unis, très proches allies de l’Arabie saoudite, et membres de la coalition. D’après L’Orient Le Jour, les Houthis ont même directement menacé l’ex-président, hier, promettant qu'il «subirait les conséquences» de ses déclarations, après que celui-ci les a qualifiés de «miliciens», un terme employé par l’Arabie saoudite, et qui vise selon eux, à porter atteinte à leur légitimité. Cette mise en garde des rebelles, relève le quotidien libanais, intervient alors que les habitants de Sanaa craignent des affrontements lors du grand rassemblement prévu aujourd’hui-même dans la capitale, pour le 35ème anniversaire du Congrès populaire général, le parti de l’ex-président Saleh.
Tout autre chose, à présent, ce fait divers qui passionne le Danemark: la disparition, il y a deux semaines, d’une célèbre journaliste suédoise, partie réaliser un reportage à bord d’un sous-marin artisanal. L’affaire fait la Une de la presse danoise depuis plusieurs jours et ce matin, BT annonce que le tronc humain retrouvé au sud de Copenhague, lundi, appartient bien à Kim Wall. «L'ADN du tronc correspond au sien», ont annoncé hier les enquêteurs, qui soupçonnent le concepteur et propriétaire du sous-marin, Peter Madsen, d’être à l’origine de sa mort. Ce dernier parle, lui, d’un «simple» accident, qu’il aurait ensuite tenté de camoufler. L’identification du corps de Kim Wall va-t-elle mettre un terme à cette affaire «dramatique, effrayante et macabre?». Non, annonce le quotidien danois BT, qui explique que les recherches se poursuivent pour retrouver les membres disparus, dont la découverte, comme le passage au peigne fin du sous-marin, pourraient apporter plus d’explications sur les circonstances de la mort de la journaliste, dont le sort passionne bien au-delà des frontières danoises, comme en témoigne ce long article du Chicago Tribune, qui revient en détail sur son parcours professionnel bien rempli, qui l’avait amenée à vivre à New York et Pékin, à écrire, entre autres, pour The New York Times, The Guardian, The South China Morning Post et le magazine Vice, et à réaliser de très nombreux reportages, à Cuba, en Ouganda, et au Sri Lanka notamment.
A noter également, l’assassinat, la semaine dernière, au Brésil, d’un ranger employé par un parc naturel du nord-est du pays. D’après The Guardian, Edilson Aparecido da Costa Silva patrouillait dans le parc de la Serra da Capivara, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, lorsque lui et ses deux collègues se sont retrouvés nez-à-nez avec des braconniers. Da Costa Silva est mort dans la fusillade qui a suivi… le quotidien évoque mois d’août particulièrement meurtrier pour les protecteurs de l’environnement. Outre l’assassinat du défenseur des éléphants de Tanzanie Wayne Lotter, survenue également la semaine dernière, The Guardian a recensé celui de Gabriel Ramos Olivera, un ranger du parc national mexicain de Chacahua, celui, au Mali, du caporal Souleyman Tangara, dont la brigade avait pour mission de protéger les derniers éléphants du désert, et ceux, le même jour, de trois rangers du parc national de Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo.
On ne se va pas se quitter pas là-dessus. Sans transition aucune, je vous propose, pour terminer, de jeter un cil un cil à Vox, qui nous apprend que le hastag, dont le dictionnaire Robert vient de m’apprendre qu’il formé de «hash», résultant de l'ancien français «haché», et de l'anglais «tag», qui veut dire «marque, étiquette» - que le hashtag, donc, popularisé par Twitter, a aujourd’hui 10 ans. Mais encore, me demanderez-vous? Le site américain nous apprend que c’est un développeur de Google, Chris Messina, qui a eu l’ingénieuse idée de rattacher le hastag à un mot-clé, devenant LE cri de ralliement de ce 21ème siècle.
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