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"Il s'appelait Julian Cadman"

Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 21 août, l’enquête sur les attentats de Barcelone et Cambrils, qui ont provoqué la mort de 14 personnes, dont celle du petit Julian Cadman, 7 ans. L’allocution de Donald Trump sur l’Afghanistan, et l’éclipse solaire aux Etats-Unis.

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On commence cette revue de presse internationale en Espagne, où l’enquête sur les attentats de Barcelone et Cambrils suit son cours.

Les investigations de la police espagnole seraient en train de faire apparaître un groupe terroriste «de grande ampleur», qui aurait préparé ses attaques depuis plusieurs mois, selon La Vanguardia – qui affirme que la cellule de Ripoll, une petite ville catalane au pied des Pyrénées, avait noué des contacts «au niveau international» - une affirmation que le journal lie aux révélations que lui auraient faite des «experts de l’antiterrorisme», qui auraient évoqué la diffusion, jeudi dernier, d’un message sur un forum djihadiste, annonçant un attentat en Espagne, soit le jour-même des attaques de Barcelone et de Cambrils. Ce message aurait été lui-même précédé d’une autre menace, publiée six mois auparavant, sur un autre chat djihadiste, clamant: «nous reviendrons à Al-Andalous», c’est-à-dire: «nous reviendrons en Espagne». Six mois, un laps de temps qui correspondrait à la durée de la préparation des attentats, selon El Mundo, qui relève que leurs auteurs ont pu agir à leur guise pendant tout ce temps «sans rencontrer le moindre obstacle», et se déplacer en Europe et au Maroc «en toute liberté». Une tranquillité que le quotidien espagnol attribue notamment au fait qu’aucun membre présumé de cette cellule de Ripoll n’avait d’antécédents connus en matière de radicalisation – pas même l’imam Abdelbaki Es Satty, que les enquêteurs considèrent pourtant aujourd’hui comme étant le possible «recruteur, et responsable idéologique» du groupe.

Un visage fait la une d’une bonne partie de la presse anglo-saxonne, celui du petit Julian Cadman, 7 ans, tué dans l’attentat de Barcelone. La recherche de ce petit garçon, originaire d’Australie et du Royaume-Uni, a tenu en haleine la presse et les réseaux sociaux pendant deux jours. Julian était sur les Ramblas avec sa mère, jeudi, quand la camionnette a foncé dans la foule. Alors que sa mère était hospitalisée dans un état grave, Julian a quant à lui disparu, dans un premier temps, et fait l'objet d'un avis de recherche, diffusé sur internet, par son grand-père vivant en Australie. Après avoir cru être parvenue à le localiser vivant dans un hôpital de Barcelone, sa famille a finalement appris dans les heures suivantes son décès, survenu sur le coup, au moment-même de l’attentat. Ce matin, c’est la même photo de Julian, celle qui avait été diffusée par son grand-père sur l’avis de recherche, qui fait la Une du Herald Sun: «le plus triste des au revoir», titre avec beaucoup d’émotion le quotidien australien. «Julian était un petit garçon joueur et drôle», titre The Guardian, au Royaume-Uni.

Outre-Atlantique, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche - une rentrée sous haute tension. A cette occasion, le président américain doit présenter sa stratégie pour l'Afghanistan lors d'un discours diffusé à la télévision ce soir. Politico affirme que Donald Trump a eu beaucoup de difficulté à prendre sa décision. Après avoir fait état, à plusieurs reprises, de sa lassitude vis-à-vis du conflit afghan, le président devrait finalement annoncer un renforcement de la présence américaine, avec une possible augmentation des effectifs sur le terrain, qui comptent actuellement 8.400 hommes. Politico rappelle que cette annonce intervient après la démission, vendredi, du chef stratège de la Maison-Blanche, Steve Bannon, qui avait publiquement fait part de son scepticisme sur un éventuel renforcement de la présence militaire américaine dans la région, et milité, plutôt, pour le recours à des entreprises de sécurité privées.

Les Etats-Unis qui se préparent à observer la première éclipse solaire sur leur territoire depuis 1918. Outre la très mercantile explosion des ventes de lunettes spéciales, USA Today revient sur ce que les Terriens américains vont pouvoir tirer de cette journée si particulière: l’occasion de réfléchir, un instant, sur le Grand Tout qui les englobe, et leur place dans l’univers. «Nous vivons sur un gros morceau de pierre et de métal qui tourne autour d’une étoile quelconque, qui n’est qu’une des 400 milliards d’étoiles que compte la Voie Lactée, qui n’est elle-même qu’une galaxie parmi des millions d’autres. Voilà une perspective sur la vie humaine et sur notre culture qui vaut la peine d’être envisagée», philosophe le journal, en citant l’astronome disparu Carl Sagan. A ceux que la métaphysique ennuie, je recommande plutôt de jeter un cil à Quartz, qui a établi la bande-son idéale pour cette journée et recommande, par exemple, l’écoute du tube de feu George Michael et Elton John, «Dont let the sun go down on me», ou encore celui du groupe U2, «Staring at the sun». Mais LA, THE chanson incontournable, selon le site américain, c’est bien sûr le succès interplanétaire Total eclise of the heart, de la chanteuse Bonnie Tyler - qui sera quant à elle à bord de la croisière Total Eclipse pour chanter aux passagers sa fameuse chanson. Une expérience spatio-temporelle, en quelque sorte.

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