logo

Le conducteur de l'attaque de Barcelone recherché dans toute l'Europe

Toutes les polices européennes sont désormais à la recherche de Younès Abouyaaqoub. Ce jeune homme d’origine marocaine se trouvait, selon les autorités, au volant de la fourgonnette de l’attentat de Barcelone, avant de fuir à pied.

"Il n'est plus seulement recherché en Catalogne mais dans tous les pays européens". Dans un message diffusé à la radio catalane, Joaquim Forn, un responsable du gouvernement catalan, a annoncé lundi 21 août que la traque de Younès Abouyaaqoub a été étendue à tout le continent. Le suspect en fuite "est dangereux et pourrait être armé", a précisé la police catalane.

Ce Marocain de 22 ans est le conducteur présumé de la fourgonnette qui a fait 13 morts jeudi sur les Ramblas à Barcelone. Le jeune homme a pris la fuite à pied après avoir foncé sur la foule.

Le responsable catalan Joaquim Forn a également nommé formellement le fugitif après que la police a confirmé, lundi matin, l’avoir identifié. Son nom et sa photo avaient commencé à circuler depuis dimanche.

Constitution physique normal
Environ 1'80m
Peau sombre
Cheveux courts
Il pourrait avoir barbe pic.twitter.com/2sVcE4kn0H

  Mossos (@mossos) 21 août 2017

Par ailleurs, le bilan des personnes tuées dans les deux attentats de Barcelone et Cambrils est monté à 15, a annoncé lundi Joaquim Forn lors d'une conférence de presse. La dernière victime identifiée est un homme de 34 ans originaire de Vilagranca del Penedes, retrouvé mort à l'intérieur d'une voiture probablement utilisée par Younès Abouyaaqoub dans sa fuite, qui avait échappé à un contrôle de police quelques heures après la tuerie de Barcelone. Les policiers n'avaient pas jusqu'à présent relié cet incident aux attentats en Catalogne.

A-t-il franchi la frontière franco-espagnole?

Le chef de la police régionale n'a pas exclu dimanche soir que Younès Abouyaaqoub ait pu franchir la frontière française, tout en disant ne pas disposer d'information particulière à ce sujet.

L'enquête a d'ores et déjà permis d'établir que la cellule responsable des attaques à Barcelone et Cambrils avait des connexions dans plusieurs pays européens, dont la Suisse, la Belgique et peut-être la France.

Quelques heures après l'attaque de Barcelone, une autre voiture avait à son tour fauché des badauds dans la station balnéaire de Cambrils, au sud de la capitale catalane. L'un des cinq occupants de l'Audi munis de fausses ceintures explosives, d'une hache et de couteaux, avait ensuite poignardé à mort une femme. Tous les cinq ont été abattus par la police.

Une cellule terroriste de 12 personnes

Les auteurs des deux attentats, revendiqués par le groupe État Islamique constituent une cellule jihadiste de 12 personnes. Ils s'apprêtaient à commettre "un ou plusieurs attentats" de "manière imminente", quand un raté a entraîné la déflagration qui a détruit la maison où ils préparaient les attaques à Alcanar, à 200 km au sud-ouest de Barcelone, selon le chef de la police catalane Josep Lluis Trapero.

Les enquêteurs estiment que cette explosion a poussé la cellule à agir précipitamment avec des véhicules pour tuer à Barcelone puis Cambrils.

Quatre suspects étaient en garde à vue lundi. Sur les cinq tués à Cambrils, trois de nationalité marocaine, ont été identifiés. Trois autres suspects ont été identifiés : Younès Abouyaaqoub et deux hommes qui pourraient avoir péri dans l'explosion d'Alcanar.

Plusieurs membres de la cellule, dont un imam, Abdelbaki Es Satty, vivaient à Ripoll, petite ville au pied des Pyrénées, au nord de Barcelone.

Avec AFP et Reuters