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L'ONU a dénoncé, mardi, dans un communiqué, "un usage excessif de la force" au Venezuela pour réprimer les manifestations contre le président Maduro. Les Nations unies accusent les forces de sécurité d'être responsables du décès de 73 personnes.

La pression internationale s'accentue sur le Venezuela. Dans un communiqué publié mardi 8 août, l'Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé un "usage excessif de la force" au Venezuela. Elle reproche aux forces de sécurité et les milices progouvernementales d'être responsables de la mort d'au moins 73 manifestants antigouvernementaux.

"Depuis le début des manifestations en avril, on constate une tendance évidente à l'usage excessif de la force à l'encontre des manifestants", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, dans le communiqué. "Plusieurs milliers de personnes ont été placées en détention arbitraire, beaucoup auraient été victimes de mauvais traitements et même de torture", a-t-il ajouté.

#Venezuela : l’@ONU_fr dénonce un usage excessif de la force & des détentions arbitraires. Intv @UNHumanRights - https://t.co/Iwlhhpxmde pic.twitter.com/hz5WjhnGf4

— UN Geneva (@UNGeneva) 8 août 2017

Les enquêteurs de l'ONU n'ont pas pu se rendre au Venezuela

Le gouvernement de Nicolas Maduro ayant refusé l'accès au pays aux enquêteurs de l'ONU, Zeid Ra'ad al-Hussein a chargé une équipe de spécialistes des droits de l'Homme d'interviewer à distance quelque 135 victimes et leurs familles, ainsi que des témoins, des journalistes, des avocats, des médecins, et des membres du Bureau de la procureure générale.

"Au 31 juillet, le Bureau de la procureure générale enquêtait sur 124 décès dans le cadre des manifestations. D'après l'analyse de l'équipe des droits de l'Homme des Nations unies, les forces de l'ordre seraient responsables d'au moins 46 de ces décès, tandis que 27 autres seraient imputés à des groupes armés progouvernementaux, dénommés 'colectivos', (qui) circulent à moto, en brandissant des armes à feu", a précisé le communiqué.

Zeid Ra'ad al-Hussein concède que le gouvernement n'est pas le seul à blâmer pour l'escalade de ma violence : "Certains groupes de manifestants ont également eu recours à la violence, avec des attaques signalées contre des agents de sécurité. Huit policiers ont été tués dans le contexte des manifestations", indique le communiqué.

Avec AFP