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"Hasta nunca, Neymar"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 3 août, les réactions de la presse européenne au transfert record de Neymar du FC Barcelone au PSG, pour 222 millions d’euros. Des Algériennes en bikini. Et des racistes norvégiens qui s’emmêlent les pinceaux sur la burqa.

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Au menu de cette revue de presse internationale, le transfert record de Neymar. La star brésilienne du FC Barcelone va rejoindre le Paris Saint Germain, contre un montant de 222 millions d’euros .
«Bon voyage!», titre ce matin, beau joueur, le journal catalan El Periodico – en version originale. Alors, envolée l’amertume? Oublié, le sentiment de trahison? Pas sûr, à voir la une du Mundo Deportivo, sur laquelle plane comme l’ombre du dépit amoureux. «Adios», adieu Neymar, écrit le journal en montrant l’attaquant de dos, «Hola», bonjour Coutinho et Dembelé »  - entendez que le FC Barcelone a déjà tourné la page, et est déjà passé à l’offensive, en engageant le transfert d’un autre Brésilien, Philippe Coutinho et du Français Ousmane Dembélé. Oui, le FC Barcelone est passé à autre chose, sous-entend aussi La Vanguardia de Catalogne, qui explique que le départ de Neymar, signifie «le retour, au Barça, du jeu associatif, et la fin de la verticalité». «L’équipe pourrait modifier son système de jeu pour revenir à un style moins direct», poursuit le journal, tourné vers l’avenir.
La pilule passe beaucoup plus mal du côté de Sport, autre quotidien sportif local, qui titre, rageur: «Hasta nunca!», tandis qu’El Mundo dit voir dans l’arrivée de Neymar au PSG le résultat d’un «recrutement d’Etat», entendez le Qatar : 222 millions d’euros, accuse le quotidien espagnol, c’est «un chiffre astronomique qui marque un pic dans le football mondial, la conséquence du dopage financier dont le responsable est un club dont le propriétaire est, en dernière instance, l’émir du Qatar», fustige le journal. «Le transfert de Neymar brise les règles du football du football, et crée un précédent sur lequel l’UEFA devrait se pencher».
Ce transfert record fait aussi la une d’une bonne partie de la presse européenne. «Neymar, le casse du siècle», s’indigne Le Soir, en dénonçant un football «hors de tout contrôle». 222 millions d’euro: le journal belge parle d’un «montant indécent», de chiffres «qui donnent le tournis et la nausée», en présentant le transfert de l’attaquant brésilien comme «un nouvel épisode de la course en avant du foot business depuis l’arrêt Bosman (sur les transferts au sein de l’UE) et l’inflation sans commune mesure des droits télé» - un transfert qui serait aussi le résultat d’un plan, financier et géostratégique, mûrement réfléchi, pesé et soupesé des Qatari, selon le journal, qui présente l’affaire Neymar comme «un exemple magnifique de «soft power» des Qatari pour soigner leur image et leur influence dans le monde». «Arrêtez de vous énerver sur le transfert et le salaire de Neymar», répond The Independent, en mettant en cause la notion de «salaire juste». Le salaire juste n’existe pas, la preuve, personne ou presque n’estime être suffisamment payé, ou tout le monde ou presque estime que les autres sont trop payés, écrit en substance le journal, en invoquant la simple loi de l’offre et de la demande pour justifier le fabuleux salaire de Neymar.
La très sérieuse affaire de son transfert fait même la une du vénérable Financial Times. Le quotidien financier évoque sobrement la «somme record» déboursée par le PSG pour déclencher la «clause libératoire» de son contrat avec le Barça et la colère du président de la Ligue de football espagnol, Javier Tebas, qui assure qu’il a l’intention de porter plainte contre le club qatari, mis en cause pour avoir enfreint les règles du jeu financières de l’UEFA, et les règles de la concurrence au sein de l’Union européenne. «Byecelona», titre plus légèrement The Sun. Bye bye, Barcelona. D’après le tabloïd, les Catalans auraient l’intention de «claquer le magot» gagné avec le transfert de Neymar pour acheter deux nouveaux joueurs, le Brésilien Coutinho, toujours, et le belge Hazard. Les spéculations du mercato ne sont pas encore terminées.
Du short au bikini, un mot, à présent, du combat de femmes algériennes, qui organisent des sorties à la plage… en maillot de bain. Ces Algériennes expliquent que ces sorties en bikini constituent un moyen pour elles de lutter, ensemble, à la fois contre le harcèlement et la pression religieuse, d’après Le Parisien, qui raconte que tout a commencé le jour de la fête nationale, le 5 juillet dernier, à Annaba, la quatrième ville du pays, avant que ’initiative ne s’étende à Alger et dans d’autres villes côtières. Au moment où nous parlons, elles seraient parfois plus de 200 femmes à se rejoindre sur la plage, après des annonces postées sur les réseaux sociaux. Chaque grande ville balnéaire aurait désormais son groupe, certains comptant plus de 3 000 adhérentes. «On cherche à ce que les maillots de bain soient majoritaires sur la plage, alors que de nombreuses femmes se baignent en burkini ou même en robe», précise l’une d’entre elles.
Du bikini au burkini et à la burqa. Pour terminer, je vous propose de jeter un cil à la version australienne du Guardian, qui revient sur la boulette commise par des internautes norvégiens opposés à l’immigration, qui se sont illustrés en postant des commentaires racistes sur une photo de sièges vides dans un autobus… qu’ils avaient pris pour des femmes en burqa.
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